- | Crée le 27.04.2022 à 15h40 | Mis à jour le 27.04.2022 à 16h46ImprimerFace à l’engouement de leurs élèves, les établissements scolaires ont alerté les autorités sanitaires du risque que représente la consommation de ces cigarettes électronique par les plus jeunes. Photo Thierry PerronLors de sa séance collégiale de mercredi, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a interdit ce qui constitue un danger pour la santé des adolescents, cibles de ces produits, et une nuisance écologique.
Lors de sa séance collégiale de mercredi, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a interdit l’importation des cigarettes électroniques jetables sur le territoire.
La cigarette électronique jetable, dénommée " puff ", est présentée comme une alternative moins onéreuse à la cigarette électronique rechargeable. En moyenne, elle coûte entre 800 et 1 500 francs et contient à peu près 500 bouffées, soit un équivalent de 50 cigarettes.
Sa présentation colorée, sa déclinaison d’arômes (fraise Tagada, banane, barbe à papa, etc.) et sa grande facilité à̀ s’en procurer, la rendent très attractive chez les jeunes de 13 à 15 ans.
Depuis décembre 2021, la vente des produits de vapotage (matériel et liquides), considérés comme des produits de tabac à part entière, est interdite aux mineurs.
Danger pour la santé…
La cigarette électronique jetable représente donc un danger de santé publique pour les adolescents. Elle constitue une incitation à vapoter " de la nicotine (addiction) ou des vapeurs de substances fortement chauffées (risques de toxicité) mais elle favorise aussi l’habitude au geste de fumer, pouvant découler sur un besoin de fumer dans les années à venir.
… et pour l’environnement
La cigarette électronique jetable constitue également un nouveau déchet. Composée principalement de matières plastiques et d’une batterie non amovible, le plus souvent au lithium, elle représente un danger immédiat et à très long terme pour l’environnement.
Au regard de l’attractivité et de l’ampleur de la commercialisation de la cigarette électronique jetable en Nouvelle-Calédonie, le gouvernement, qui est compétent en matière de santé publique, vient d’adopter un arrêté interdisant son importation sur le territoire calédonien.
Trois cas de figure
Les marchandises actuellement en entrepôt en Nouvelle-Calédonie seront mises à la consommation sous 15 jours, à compter de la publication de l’arrêté au Journal officiel. Les marchandises en cours d’acheminement ou commandées avant la date de publication de l’arrêté au Journal officiel, pourront être mises à la consommation dès leur arrivée en Nouvelle-Calédonie (en application de la clause transitoire, selon l’article 10 du code des douanes).
Enfin, les marchandises commandées après la date de publication de l’arrêté au Journal officiel, et arrivées par mégarde en Nouvelle-Calédonie, seront réexportées ou détruites.
Une surveillance sera assurée et des mesures contentieuses seront prises par la Direction régionale des douanes en cas de fausse déclaration.
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