Il faisait l’objet d’un mandat de recherche depuis le 24 août. C’est finalement le 30 novembre que la section de recherches de Nouméa a mis la main sur l’auteur d’un vaste trafic de cannabis entre Houaïlou et Nouméa. L’homme, âgé de 27 ans et vivant au Mont-Dore, a été jugé lundi 4 décembre dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité et condamné à un an et demi de prison ferme avec incarcération immédiate.

L’enquête avait débuté dès le mois de décembre 2022, lorsque les gendarmes de Houaïlou découvrent deux champs de culture à proximité de la tribu de Parayoué. Plusieurs véhicules BMW, susceptibles d’être utilisés dans l’organisation d’un trafic, sont également repérés. Rapidement, l’auteur présumé est identifié par la section de recherches. Déjà en novembre 2021, un survol de la commune en hélicoptère avait permis aux gendarmes de constater la présence de 600 pieds de cannabis près de son domicile, finalement arrachés et détruits.

Le 25 août, lors d’une opération de police judiciaire à la tribu de Parayoué, les enquêteurs font aussi la découverte de 481 pieds de cannabis et de 180 pochons dans une voiture BMW. Ce n’est que le 30 novembre, lors d’une opération de contrôle de la police de Nouméa, que l’homme est interpellé avec, sur lui, 66 grammes de cannabis.

Alcool et voitures d’occasion

Il a rapidement reconnu être à l’origine d’un trafic d’herbe de cannabis entre Houaïlou et Nouméa depuis plusieurs années, précisant que la culture du cannabis était partagée avec d’autres membres de la tribu, à ce jour encore non identifiés. Au total, ce sont environ 1 000 pieds et plantules de cannabis qui ont été saisis, 3,775 kg d’herbe et du matériel de culture pour un montant de 150 750 francs. L’auteur des faits a expliqué que l’argent du trafic lui permettait d’acheter des bouteilles d’alcool et des voitures BMW d’occasion.

Deux véhicules et une remorque avaient été achetés entre janvier et juillet 2023 pour un montant de 2,5 millions de francs. Déjà condamné pour des infractions routières et des faits de violence, l’homme n’avait aucune mention à son casier judiciaire en ce qui concerne les stupéfiants.