- Anthony Tejero | Crée le 13.09.2018 à 04h25 | Mis à jour le 13.09.2018 à 08h00ImprimerJeudi 6 septembre, à midi, des parents de l’école Frédéric-Louis-Dorbritz ont enlevé leurs enfants de la cantine pour demander à la Caisse des écoles de changer de prestataire. Photo : Archives LNC / A.D.DUMBÉA. L’an prochain, la ville contractera un nouveau contrat qui donnera l’opportunité à plusieurs sociétés de fournir les cantines. Actuellement, Newrest alimente toutes les écoles.
Les récentes actions coup-de-poing des parents d’élèves auraient-elles poussé la mairie à revoir sa copie dans la gestion des cantines ? En deux semaines, près de 230 enfants demi-pensionnaires ont été retirés du réfectoire des écoles Dorbritz et Dillenseger, le temps d’un repas. Une manière de protester contre la qualité et la quantité de nourriture dans les assiettes. L’occasion, surtout, de faire entendre leur voix. Eux qui demandent à la ville que plusieurs fournisseurs puissent approvisionner les cantines par secteur géographique afin de casser le monopole de Newrest, qui est actuellement la seule société en mesure de préparer et de livrer les 4 000 repas par jour servis à Dumbéa.
« Coller aux besoins et gagner en qualité »
Histoire d’enfoncer le clou, mardi, plusieurs parents se sont invités à la Caisse des écoles et ont fini par obtenir une réunion dans la foulée avec les élus, à l’hôtel de ville. Au bout d’une heure de débats, la mairie a ainsi annoncé à nos confrères d’NC La 1re qu’un nouveau contrat serait lancé en 2019 et « scindé en trois lots » différents « afin que d’autres structures que Newrest puissent répondre ».
Mais cette décision ne date pas d’hier : la Caisse des écoles planche sur ce dossier depuis déjà plusieurs mois. « C’est un projet mûrement réfléchi. Le contrat avec Newrest arrive à échéance à la fin de l’année, donc nous devrions lancer l’appel d’offres relatif à un nouveau marché pour 2019 d’ici début octobre, détaille Aymeric Loste, le secrétaire général adjoint, qui ne souhaite pas en dévoiler davantage afin de respecter la légalité de la procédure. Le futur contrat sera composé de plusieurs lots pour permettre d’avoir un maximum de candidats qui soient en mesure de répondre à l’appel d’offres, sur un lot ou sur plusieurs. »
Car les besoins ne sont pas les mêmes selon la situation géographique des écoles et selon le profil des élèves. « Techniquement, les enfants de maternelle mangent moins que ceux de primaire et ils nécessitent des aliments prédécoupés par exemple, poursuit Aymeric Loste. Il y a donc des prescriptions techniques qui différent en fonction de l’âge. D’où l’intérêt de fractionner le marché afin de mieux coller aux besoins et de gagner en qualité. »
Ce raisonnement est d’ailleurs salué par l’association Une cantine responsable pour nos enfants : « On est assez satisfaits de la philosophie de la mairie, qui d’elle-même a constaté des dysfonctionnements et qui d’elle-même a essayé de trouver des solutions, explique le vice-président, Mathurin Derel, qui émet néanmoins des réserves. C’est bien d’ouvrir à la concurrence, mais cela ne garantit pas qu’il y aura un autre prestataire en mesure de remplir les critères. Et encore faut-il que les services de gamelles aient envie de se lancer. Et à quel prix ? » Réponse d’ici la fin de l’année.
Intoxication alimentaire à l'école Bardou ?
Après l’école Ohlen à Païta, en juin, et Griscelli, à la Vallée-du-Tir, en août, trente élèves et trois adultes se sont plaints de maux de ventre et de diarrhées après le repas, vendredi 7 septembre, à l’école Arsapin de Rivière-Salée. Pour vérifier la thèse de l’intoxication, des analyses des denrées alimentaires servies et des rejets des enfants sont actuellement menées. Par ailleurs, selon une information confirmée hier par le gouvernement, une douzaine d’élèves de l’école Victorien-Bardou, à Auteuil, ont présenté les mêmes symptômes récemment. Là encore, des analyses sont en cours.
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