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    Grand Nouméa
  • Propos recueillis par Anthony Tejero | Crée le 08.11.2023 à 11h21 | Mis à jour le 08.11.2023 à 18h59
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    Sonia Lagarde, maire de Nouméa, a répondu aux médias à l’issue du conseil municipal, mardi soir. Photo Anthony Tejero
    À l’issue du conseil municipal de mardi soir, au cours duquel les élus ont validé le financement des deux prochaines barrières anti-requins prévues à l’anse Vata, la maire Sonia Lagarde s’est expliquée sur son choix. Et a clairement fait comprendre que l’arrêté d’interdiction de baignade sur l’ensemble des plages nouméennes devrait rester en vigueur au minimum d’ici la mise en place du futur filet au Château royal, attendu fin mars 2024.

    Le conseil municipal vous a habilitée à signer une convention avec l’État pour financer en partie les deux prochaines barrières anti-requins prévues à l’anse Vata. En quoi consiste-t-elle ?

    J’ai des équipes qui travaillent et qui regardent avec vigilance les appels à projets lancés par les ministères. Celui-ci est tout récent et a été lancé par le ministère de l’Écologie.

    Nous avons donc présenté ce projet de barrière en expliquant bien la problématique qui était la nôtre et la sécurisation particulière qu’on devait apporter aux nageurs. Ce projet a été accepté et récompensé à hauteur de près de 60 millions. C’est une participation importante qui ne concernera en revanche que les deux structures prévues à l’anse Vata l’année prochaine, c’est-à-dire les barrières que nous allons mettre en place sur la plage du Château Royal, puis à peu près à hauteur du Hilton.

    L’ensemble de ces installations sont donc soutenues par l’État…

    Oui puisque le projet de la baie des Citrons avait déjà bénéficié, lui aussi, d’une aide du ministère des Outre-mer (soit 41 % du montant de l’infrastructure d’un coût global de 83 millions de francs).

    On voit que la France a bien réagi, et que les différents ministères ont compris la problématique qui était la nôtre. Ils avaient déjà vécu cette situation à La Réunion avec les nombreuses attaques. Ces ministères ont répondu présent à nos demandes et c’est à saluer parce qu’on a besoin de sécuriser les Nouméens, et au-delà, les touristes. Cette problématique requins qui soulève toujours beaucoup de réactions : des gens qui sont contents de savoir qu’ils seront protégés demain et des gens qui sont mécontents et qui déposent des recours au tribunal, etc. Mais dans cette affaire, je crois qu’il faut rester raisonnable. Moi, la seule chose qui m’intéresse, c’est de protéger au maximum les Nouméens quand ils vont dans l’eau et ça n’a pas de prix.

    Comptez-vous prolonger ou suspendre votre arrêté de baignade sur les plages nouméennes une fois que le filet de la baie des Citrons sera opérationnel ?

    C’est une question latente qu’il va falloir effectivement se poser à partir du moment où l’on va sécuriser cette très grande zone de la baie des Citrons. Il y aura quand même une barrière de plus de 700 mètres de long qui permettra aux nageurs de faire des longueurs. Mais sinon, la question est devant nous et elle est surtout devant moi. Que fait-on après, une fois cette plage sécurisée ?


    Les travaux de pose de la barrière anti-requins sur la plage de la baie des Citrons ont commencé cette semaine. Photo Anthony Tejero

    Je rappelle que les attaques de ce début d’année ont eu lieu en particulier sur la plage du Château Royal. Comment, demain, je pourrais dire : je ne vais pas mettre de filet au Château Royal. Cette éventualité n’existe plus, elle est sortie complètement de mon champ dès la première attaque. Nous avons donc commencé petit à petit avec la baie des Citrons, puis nous sécuriserons avec la même barrière, puisque nous avons eu les appels d’offres et nous avons arrêté notre choix, au Château Royal fin mars, c’est-à-dire à la fin du premier trimestre de l’année prochaine.

    "La décision est très difficile à prendre, mettez-vous à ma place."

    En attendant, vous me posez la question de ce que l’on va faire ? J’ai très envie, au moment où je vous parle, de dire : je sécurise la baie des Citrons, ceux qui veulent nager vont pouvoir le faire demain et à la fin du premier trimestre de l’année prochaine, j’aurai sécurisé la plage du Château Royal qui sera libre pour la baignade. Mais aujourd’hui, si je prenais la décision de suspendre l'interdiction de baignade au Château Royal, des gens iraient se baigner et, si jamais quelqu’un se faisait croquer, ce serait ma responsabilité. Je dis donc aux Nouméens : prenez votre mal en patience, il y en a encore pour quelques mois. Ce n’est pas très long à attendre et d’ici-là, allez à la baie des Citrons.

    Après, bien sûr que cette question reste latente sur tout un tas d’autres baies de la ville mais comment pourrais-je avoir les moyens de mettre des filets partout. Donc les véliplanchistes et tous ceux qui sont sur l’eau le font à leurs risques et péril, mais la décision est très difficile à prendre, mettez-vous à ma place.

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