Il risque jusqu’à un an de prison. Un homme de 43 ans est prochainement convoqué devant le tribunal correctionnel pour « provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l’ethnie par moyen de communication au public par voie électronique » après avoir posté sur Internet un message appelant à la violence lors du référendum du 4 novembre.

Des regrets

« Un message agressif », explique le procureur de la République, « très vite supprimé du profil de son auteur mais relayé depuis par de nombreux internautes ayant obtenu une capture d’écran » et qui a poussé Alexis Bouroz à confier une enquête à la section de recherches de la gendarmerie.

Le parquet n’a ainsi pas tardé à réagir et à prendre les choses au sérieux. Mardi, l’homme à l’origine du « post » a donc été placé en garde à vue avant de ressortir libre hier avec une convocation en poche. « Le mis en cause a reconnu être l'auteur de propos qu'il regrette. Il explique ne pas avoir mesuré la portée de ces derniers et avoir eu le tort de répondre sous la colère à des menaces et insultes dont il aurait lui-même été victime sur les réseaux sociaux de la part d'individus agissant sous de faux profils », indique le procureur. L’intéressé, « bien que consommateur de cannabis », « ne présente pas une personnalité inquiétante ». « Il est professionnellement intégré et bénéficie de la considération de ses collègues de travail, toutes communautés confondues. Le teneur du message justifie toutefois d'une convocation en justice », continue Alexis Bouroz qui affirme que « la plus grande vigilance est observée afin de lutter contre les excès sur les réseaux sociaux ». Coups de gueule ou coup de cœur, on ne peut pas dire n’importe quoi sur Internet.