- Charlie Réné | Crée le 14.09.2018 à 04h25 | Mis à jour le 14.09.2018 à 13h00ImprimerL’Usoenc, la Cogetra, la fédération des fonctionnaires et l’UT CFE-CGC mènent un combat en Intersyndicale depuis plus de dix ans. Archives LNCSOCIAL. La réglementation des prix, passée au forceps, ne durera que 12 mois, note l’Intersyndicale, qui craint que « la méthode Germain » ne complique la suite des négociations dans la lutte contre la vie chère.
Deux jours après le vote par le gouvernement d’un dispositif de contrôle des prix applicable en même temps que la TGC, au 1er octobre, l’Intersyndicale Vie Chère a tenu à « remettre les choses en ordre » hier après-midi. D’abord en « actant » le fait que l’exécutif avait préféré son propre dispositif, « qui n’a pas été présenté en comité de suivi », à l’accord interprofessionnel signé entre les syndicats et le Medef. « Un accord négocié et signé en toute connaissance de cause », insiste Tony Dupré, de la Cogetra, qui précise « qu’en matière de lutte pour les prix, on a de leçons à recevoir de personnes ». Car certains propos, tenus dans le camp de Calédonie ensemble ont plus qu’agacés : « Quand on entend le président ou le député dire qu’on ne sait pas ce qu’on a signé, on ne peut pas laisser passer, c’est de l’insulte », appuie Christophe Coulson de la CFE - CGC. Et même s’il n’est pas question, aujourd’hui, de lutter contre « un arrêté qui a été voté », et qui rentrera en application dans une quinzaine de jours, le collectif continue de défendre son choix du « compromis » avec le patronat. « On l’a fait par responsabilité, parce que les propositions de Philippe Germain avaient mis le feu aux poudres et que le Medef voulait quitter la table », précise Milo Poaniewa, de l’Usoenc.
La TGC, « juste une étape »
Reste les chiffres présentés par le gouvernement : -11 à -13 % sur le panier de la ménagère pour le projet voté, contre seulement -2 % pour l’accord laissé de côté. Pour les défenseurs du pouvoir d’achat, la solution semble évidente. « Si ce n’est que c’est temporaire, reprend Jean-Pierre Kabar, de la Cogetra, méfiant vis-à-vis des « effets d’annonce » à quelques mois d’élections provinciales. Ce qu’on veut, ce sont des mesures durables pour les prix. Si dans douze mois, il n’y a plus de partenaires pour en discuter, comment on fait ? ». Car la lutte contre la vie Chère « ne s’arrête pas à la TGC », « loin de là ». Taxe sur les plus-values mobilières et immobilières - des réformes « importantes » et « non lancées » malgré leur inscription à l’agenda partagé - lutte contre les marges excessives - « un point qui devait être discuté dans le cadre de l’accord interprofessionnel » - compétitivité… « On demande un comité de suivi Vie Chère au plus vite pour continuer le travail », appuie David Meyer, de la Fédération des fonctionnaires. Quand au « danger pour les entreprises » - et pour l’emploi - que représenterait, d’après le Medef la réglementation votée, l’Intersyndicale se tient « vigilante ». Et si ces prévisions sont fondées, « ça ne sera pas vers le patronat qu’on se tournera », lance Christophe Coulson.
Le Medef « étudie toutes les pistes d'actions »
Si l’Intersyndicale attaque avec force la « méthode Germain », et le « manque de respect pour les partenaires sociaux », elle ne contestera pas davantage la réglementation votée à la majorité du gouvernement. Au contraire du Medef qui dit « étudier toutes les actions à mener contre le contrôle des marges ». Mercredi, son comité exécutif a bien « constaté le refus de l’accord Interprofessionnel », mais il a aussi « arrêté une stratégie », explique Daniel Ochida, évoquant, sans les détailler, des actions de terrain, mais aussi devant la justice. Et si, comme c’est probable, la réglementation se met bien en place au 1er octobre ? « Les entreprises se sont toujours adaptées, elles le feront, continue le président du Medef. Mais nous avons averti du danger qui pèse sur leur santé et sur l’emploi ».
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