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    Nouvelle Calédonie
  • Baptiste Gouret | Crée le 08.11.2023 à 07h04 | Mis à jour le 08.11.2023 à 07h04
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    Emma Grousset s’envole pour l’Hexagone ce mercredi 8 novembre pour préparer l’élection Miss France 2024 du 16 décembre. Photo Baptiste Gouret
    Alors qu’elle quitte ce mercredi le Caillou en direction de l’Hexagone, où elle préparera l’élection Miss France 2024 du 16 décembre, la nouvelle Miss Nouvelle-Calédonie évoque les derniers préparatifs et son état d’esprit à quelques semaines du grand jour. Elle revient également sur l’épisode chaotique de l’élection et les difficultés à gérer les conséquences de la polémique qui s’est ensuivie.

    Vous prenez l’avion ce mercredi en direction de l’Hexagone pour préparer l’élection Miss France 2024. Dans quel état d’esprit êtes-vous ?

    Il y a un sentiment d’urgence en ce moment, parce que je suis dans les derniers préparatifs et ça prend beaucoup de temps. Mais, sinon, je suis très sereine. J’ai vraiment hâte de partir à Paris pour rejoindre Nicolas (bénévole chargé d’accueillir Miss Nouvelle-Calédonie NDLR) dans un premier temps et ensuite de rencontrer les autres Miss. Ça va également être un vrai soulagement car je vais enfin voir comment se déroule l’aventure Miss France.

    Comment vous êtes-vous préparée à ce grand rendez-vous depuis votre élection ?

    Déjà, j’ai pris des cours de communication, pour disposer de mots-clés pertinents pour répondre aux questions et faire passer des messages précis. L’idée était d’améliorer mon éloquence. J’ai aussi fait de la préparation mentale pour la gestion du stress et des émotions fortes parce qu’on va être fatiguée et nos émotions peuvent nous submerger.

    "Je suis extrêmement bien entourée"

    Il y a aussi eu toute une partie de préparation physique et des rencontres avec les partenaires pour préparer mes valises. C’est important parce que, même si on est habillés par la société Miss France la plupart du temps, le soir on s’habille et se maquille par nos propres moyens donc c’est important de savoir à l’avance comment se préparer.

    Vous partez un peu plus d’un mois avant l’élection, qui aura lieu le 16 décembre. Quel sera le programme d’ici là ?

    J’arrive dans l’Hexagone le 9 novembre à 7 heures. On est pris en charge par la société Miss France à partir du 16 novembre et on débute avec un shooting photos. On reste deux-trois jours à Paris et on s’envole pour la Guyane pendant huit jours. Ce sera un moment important dans le parcours puisque c’est là qu’auront lieu le test de culture générale et toute l’évaluation. Il y aura aussi ce qu’on appelle des chaperons, des femmes qui vont nous suivre et seront amenées à visiter nos chambres pour voir si on range bien nos affaires, etc.

    À Paris, vous logerez chez votre frère, Maxime, et le reste de la famille vous rejoindra un peu avant l’élection. C’est important pour vous d’être accompagnée de vos proches pour vivre cette aventure ?

    Oui, énormément. Je suis extrêmement bien entourée. Ils sont très concernés par ce que je vis, je pense que ma mère est quinze fois plus stressée que moi actuellement. C’est un énorme soulagement qu’ils soient tant présents pour moi, je n’y serais pas parvenue toute seule.

    "Il a fallu que je me renferme un peu sur moi pour digérer l’élection"

    Quelles vont être les valeurs et les messages que vous allez porter jusqu’à l’élection ?

    Je vais forcément soutenir l’association des Mamans roses, dont je suis marraine. C’est important pour moi de leur offrir de la visibilité à l’échelle nationale. En ce qui concerne mes valeurs, je suis très axée sur l’honnêteté, ça fait partie intégrante de mon caractère, mais toujours dans la bienveillance et le respect des autres. C’est quelque chose avec lequel j’ai grandi.

    L’élection de Miss France Nouvelle-Calédonie a traversé une polémique à la suite d’erreurs de comptage qui ont provoqué la destitution de Mathilda Lelong et votre désignation pour représenter le Caillou. Comment avez-vous surmonté cet épisode chaotique ?


    Après son arrivée à Paris, Emma Grousset partira en Guyane pour un stage de huit jours avec les 29 autres Miss en lice pour le concours national. Photo Baptiste Gouret

    Émotionnellement, ça a été un gros chamboulement. J’avoue l’avoir géré en me refermant sur moi-même. J’ai créé une sorte de bulle avec mes proches et ma famille pour pouvoir passer au-dessus de ce qui se passait et surtout me dire que ce n’était pas de ma faute. J’étais coincée entre deux émotions opposées, d’un côté le bonheur d’être élue et de l’autre la tristesse de ce qu’il se passait. Il a donc fallu que je me renferme pour digérer tout ça et que je prenne un peu de temps pour accepter ce titre, l’assumer.

    Est-ce qu’il y a des axes de travail en particulier que vous avez identifiés dans la préparation de l’élection ?

    Au niveau de l’organisation. On a travaillé avec Stella (Le Van Hao, présidente du comité calédonien NDLR) sur la gestion de mon temps, ma communication. C’est un gros point sur lequel je me suis amélioré mais on peut toujours faire mieux !

    "J’ai peur de me faire embobiner"

    Est-ce qu’il y a quelque chose que vous redoutez particulièrement dans l’expérience que vous allez vivre ?

    C’est quelque chose que j’ai déjà mentionné à la rédactrice en chef de Miss France : j’ai peur de me faire embobiner par les autres filles. J’ai tendance à faire confiance assez rapidement, mais ça reste une compétition donc j’ai peur de penser me faire des amis qui finalement ne le sont pas du tout. C’est une vraie appréhension que j’ai, mais c'est aussi la seule.

    De quelle manière allez-vous porter les couleurs de la Nouvelle-Calédonie ?

    D’abord à travers mes valeurs, que ce soit l’ambition, la spontanéité et le naturel, j’ai le sentiment que ce sont des valeurs qui représentent bien la Nouvelle-Calédonie, autant que l’ouverture d’esprit, avec cette multiculturalité propre au territoire. Mais aussi avec la tenue régionale sur laquelle on a travaillé et que je porterai un moment durant l’élection. C’est une robe que j’adore vraiment. Elle est aux couleurs du lagon. Ma couronne, elle, a été faite par une maman de Lifou qui a insisté pour que je porte sa monnaie kanak sur le côté de la couronne. J’ai aussi un nautile et des boutons de trocas. C’est vraiment une pure robe d’ici.

    En arrivant dans l’Hexagone va s’ouvrir pour vous une période d’évaluation permanente. Comment est-ce que vous vous préparez à ça ?

    Je pense que ça va être fatigant mais je vais finir par oublier tout ça. De toute façon, je ne vais pas pouvoir garder un masque social éternellement. Et, finalement, je pense que c’est aussi l’occasion parfaite de se montrer telle qu’on est dès le début.

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