- Outremers360 | Crée le 05.01.2024 à 06h00 | Mis à jour le 05.01.2024 à 06h00ImprimerLes principaux rendez-vous prévus cette année en outre-mer. Photo DRL’année débute et déjà quelques rendez-vous sont pris pour 2024. Accord sur le nickel, réforme constitutionnelle, lancement d’Arianne 6 ou encore les Marquises à l’Unesco… Outremers360 fait le point sur ce qui attend les ultramarins.
Réforme constitutionnelle
C’est le grand chantier du gouvernement et du président de la République. En ligne de mire : la modification du corps électoral en Nouvelle-Calédonie. Matignon l’a confirmé, un projet de loi constitutionnel devra " dans le respect des équilibres propres à la Nouvelle-Calédonie, définir un corps électoral restreint, et conforme aux engagements internationaux de la France et aux principes démocratiques ".
Ce projet de loi constitutionnelle sera transmis pour avis au Conseil d’État dans les prochains jours, a précisé Matignon. Il sera examiné par l’Assemblée nationale et le Sénat puis par les deux assemblées réunies en Congrès au premier semestre de l’année 2024. " Parce que le consensus politique constitue la priorité du gouvernement, cette réforme n’entrera en vigueur, après son adoption par le Congrès, qu’à défaut d’accord politique entre les parties prenantes locales conclu avant le 1er juillet 2024 ", a-t-on précisé.
Dans le sillage de la Nouvelle-Calédonie, il y a également l’évolution statutaire de la Corse et d’autres territoires ultramarins comme la Guyane, qui souhaitent faire évoluer leur lien avec Paris. La question : le gouvernement et la majorité a-t-elle l’amplitude suffisante pour faire aboutir tous ces chantiers, ô combien sensibles, surtout en position de majorité relative. En attendant, les experts institutionnels qui doivent travailler avec les territoires ultramarins en vue d’une évolution statutaire devraient être nommés en ce début d’année. Leur nomination devait avoir lieu en novembre.
Accord pour le nickel calédonien
En grande difficulté, la filière du nickel calédonien doit faire l’objet d’un accord, ou pacte, pour être sauvé. Délai fixé pour le conclure : ce début d’année. Il faut dire que les usines et opérateurs miniers locaux sont dans une mauvaise passe. Glencore, actionnaire de Koniambo à 49 %, a annoncé son intention de se désengager en février " si aucune nouvelle solution de financement n’était identifiée ". Eramet, maison-mère de la SLN, a de son côté suspendu le financement du minier historique. Du côté de Prony Resources, le risque de cessation de paiements était annoncé au 8 janvier. Cette échéance a finalement été repoussée de quelques semaines grâce à une réduction des délais de paiement de Trafigura.
CIOM : nouveau bilan d’étape…
Après celui de la fin novembre, les outre-mer des bassins atlantiques et océan Indien vont se retrouver pour un nouveau bilan d’étape vraisemblablement courant février. Les sujets restent nombreux, à la fois transversaux ou particuliers, comme la réforme de l’octroi de mer, le projet de loi Mayotte, l’évolution institutionnelle en Guyane. À cela s’ajoutent les 72 mesures prises en juillet 2023, dont certaines restent encore à mettre en œuvre.
… et un CIOM du Pacifique
Philippe Vigier l’avait annoncé lors de ce bilan d’étape de novembre. Un Comité interministériel des outre-mer (CIOM) doit être organisé pour les Collectivités du Pacifique : Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna et Polynésie, vraisemblablement en février. Moetai Brotherson, président de la Polynésie, abonde en ce sens. Sur TNTV, il explique devoir composer son calendrier entre un CIOM du Pacifique et un conseil des ministres de Polynésie, délocalisé sur l’île très éloignée de Rapa.
Ariane 6 en orbite
Si 2023 sonnait le glas pour Ariane 5, l’année 2024 rime avec le lancement d’Ariane 6. De nouveaux tests sont prévus fin janvier, puis mi-février signera l’arrivée des premiers composants de vol en Guyane. Les étages d’Ariane 6 arriveront par le navire Canopée au port de Kourou. Le CSG entrera alors en période de lancement pour le vol inaugural, l’ESA, le CNES et ArianeGroup visant une date comprise entre mi-juin et fin juillet 2024 pour le vol inaugural d’Ariane 6.
Élections européennes
Il mobilise peu, mais c’est le scrutin attendu pour 2024. Le 9 juin, les électeurs de France et des outre-mer éliront les 81 députés européens (contre 79 au précédent scrutin). En 2019, la liste du FN est arrivée en tête dans l’Hexagone et en outre-mer. Seules Wallis-et-Futuna, la Polynésie et la Martinique avaient placé la liste Renaissance en tête. Actuellement, les outre-mer comptent 6 députés européens originaires ou ayant un lien avec les territoires : Younous Omarjee (LFI), Stéphane Bijoux et Max Orville (Renew, Renaissance), André Rougé et Éric Minardi (Identité et démocratie, RN) et la non-inscrite Maxette Pirbakas.
Les îles Marquises à l’Unesco ?
Après la Montagne Pelée et les pitons et forêts du nord de la Martinique en 2023, les îles Marquises seront-elles le prochain bien français à être inscrit au Patrimoine mondial de l’Humanité ? Possible. La décision finale et souveraine sera rendue par le vote des 21 États membres du Comité du patrimoine mondial de l’Unesco, en juillet 2024 à New Delhi, en Inde.
Jeux olympiques Paris 2024
L’année olympique débute enfin. Athlètes bien sûr, mais aussi territoires sont dans les starting-blocks. Il faut dire que pour ces JO, Paris a voulu faire les choses en grand en associant tous les territoires. En ce sens, la flamme olympique, outre l’Hexagone, traversera plusieurs outre-mer : la Guadeloupe, la Martinique, La Réunion et la Polynésie.
La Polynésie d’ailleurs tient une place particulière pour ces JO. Elle accueillera les épreuves de surf sur sa mythique vague de Teahupo’o, district du sud de Tahiti. L’enjeu est de taille. Le petit village, bien qu’hôte d’une des 10 étapes du circuit mondial, devra accueillir pour quelques jours des milliers de personnes. Logement, restauration, infrastructures : les travaux sur place ont débuté tout en se heurtant parfois aux oppositions des populations locales. Symbole de ces oppositions : la nouvelle tour des juges qui doit être installée sur le lagon et ce, avant mai, pour être opérationnelle lors de l’étape du circuit professionnel, " test event " avant les JO.
Au-delà de l’épineux dossier de la tour des juges de Teahupo’o, il y a les nombreux athlètes ultramarins qui se préparent au grand événement et parmi eux : Teddy Riner au judo ; Mélanie De Jesus Dos Santos et Marine Boyer en gymnastique ; Maxime Grousset en natation ; ou encore Johanne Defay, Vahine Fierro et Kauli Vaast pour le surf.
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