- Baptiste Gouret | Crée le 10.01.2024 à 07h11 | Mis à jour le 10.01.2024 à 07h11ImprimerOlivier Le Dain, président de la Ligue calédonienne de tennis et directeur de l’Open Sifa, est satisfait du déroulement de cette 19e édition. Photo Baptiste GouretAprès une semaine de compétition, le challenger de Nouméa s’est achevé samedi soir avec la victoire en simple du jeune Français Arthur Cazaux. Directeur du tournoi et président de la Ligue calédonienne de tennis, Olivier Le Dain fait le bilan de cette 19e édition.
Comment s’est déroulée cette semaine de compétition ?
Le premier élément que je retiens, c’est le public, qui a été présent tous les soirs en nombre. On a fait régulièrement plus de 900-1 000 personnes, notamment mercredi soir avec 1 100 personnes. Donc encore une très belle affluence cette semaine. Je n’ai pas les chiffres d’aujourd’hui [samedi soir NDLR] mais le stade était plein. Donc on est contents, c’est surtout pour le public qu’on fait ça. Le deuxième élément, c’est que, comme d’habitude, les favoris ont la vie dure à Nouméa. C’est rare qu’ils s’imposent. Ça nous donne un palmarès avec beaucoup de joueurs prometteurs ou un peu plus chevronnés. On a un très beau vainqueur cette année, un jeune Français de 21 ans, j’espère qu’il fera une belle carrière.
Arthur Cazaux, 21 ans et classé 130e mondial, a remporté le tournoi samedi soir. Photo Baptiste GouretLe troisième élément, c’est l’implication très forte de toute l’équipe de bénévoles. Ça n’a pas été facile. D’habitude on redescend en pression le mardi ou le mercredi, le tournoi est lancé et les choses commencent à rouler. Là, on a un peu cumulé les difficultés. Mais tout le monde a été très solidaire.
Combien y avait-il de bénévoles ?
Entre 140 et 150 cette année.
Il y avait un très beau plateau, avec d’importantes têtes d’affiche. Est-ce que vous l’avez ressenti sur la fréquentation ?
Oui, forcément. Quand vous avez Richard Gasquet, Hugo Gaston ou Benoît Paire, vous savez que vous allez faire venir du monde. Après, il ne faut pas oublier qu’on a un petit stade qui est vite rempli, donc c’est difficile de mesurer l’impact qu’ont ces joueurs sur la fréquentation puisque, quoi qu’il arrive, on fait le plein.
"Au vu des conditions difficiles les joueurs étaient très bien préparés"
Donc 900-1 000 personnes par jour, c’est une fréquentation régulière du tournoi ?
C’est ce qu’on faisait l’an dernier et lors de l’édition de 2020. On sait qu’aujourd’hui les gens aiment le tennis en Calédonie et cet évènement leur tient à cœur. Je pense que le plateau très français de cette année et le fait d’assister au passage de flambeau entre l’ancienne et la nouvelle génération ont contribué à ce qu’il y ait beaucoup de public. Il y a forcément un impact, on l’a vu mercredi soir quand, sur le programme, il y a en enfilade Richard [Gasquet], Hugo [Gaston] et Benoît [Paire].
Il n’y a pas eu de pluie durant le tournoi, on imagine que ça a été un soulagement…
Ça facilite forcément les choses. L’année dernière on avait presque réussi à aller jusqu’au bout. Les conditions étaient extrêmes cette semaine mais c’est aussi ce que viennent chercher les joueurs dans l’optique de Melbourne.
Qu’avez-vous pensé du niveau de jeu cette année ?
J’ai plutôt vu du très bon tennis, et notamment un très bon Harold Mayot et un Arthur Cazaux très solide. Enzo [Couacaud] fait aussi une belle semaine. Il y a eu un match de folie entre Hugo Gaston et Maxime Chazal… J’ai trouvé que le niveau de jeu était assez élevé. Au vu des conditions difficiles, les joueurs étaient très bien préparés.
En dehors des courts, qu’avez-vous pensé de l’animation du site ?
On essaie toujours de faire évoluer le tournoi. Sur la partie sportive, il tourne bien, il n’y a pas grand-chose à faire. Mais sur le site, on tente d’amener des nouveautés. Cette année, on a installé les food-courts, c’est quelque chose qu’on reconduira certainement car ça amène quelque chose, ça rend le site plus vivant. Les soirées VIP ont très bien fonctionné. J’ai trouvé les partenaires également très impliqués.
"L’avenir va consister à travailler sur une semi-professionnalisation du poste du directeur du tournoi"
Quel retour avez-vous eu des joueurs ?
Ils sont tous très contents. Le coach d’Enzo vient de me féliciter de la qualité du tournoi. Ils sont tous surpris d’avoir une telle qualité d’accueil et d’infrastructures sur un challenger tour, ce n’est pas fréquent. On prend les compliments. Je suis quelqu’un de très exigeant avec moi-même et mes équipes, donc j’ai envie de faire mieux et c’est toujours un peu frustrant à la fin du tournoi de se dire qu’on aurait pu faire davantage. Aujourd’hui, on manque cruellement de temps. Et, même si on avait un peu plus de bras en termes de bénévoles, on ne serait pas capables de les mettre en œuvre. Donc l’avenir va consister à travailler sur une semi-professionnalisation du poste du directeur du tournoi pour pouvoir développer l’Open, pas tant sur le plan sportif mais surtout sur les à-côtés.
Par exemple ?
On pourrait faire plein de choses. On parle beaucoup de la partie sportive, mais on pourrait développer la communication sur les stands, les partenaires… L’espace presse a aussi été un peu sous-utilisé. Donc, le fait de faire des changements sur le site nécessite de la communication qu’on n’a pas forcément été capables de faire.
La présence de Richard Gasquet a participé à la forte affluence de l’évènement. Photo Baptiste GouretC’était la première fois que vous organisiez un tournoi de niveau 100 ATP, ce qui représente un défi important. Ce sera reconduit l’an prochain ?
C’est forcément un défi, parce que c’est 133 000 dollars US [14,5 millions de francs] de prize money [somme distribuée aux joueurs NDLR]. L’objectif est de maintenir un challenger 100, c’est notre cahier des charges. Aujourd’hui, on a amené le tournoi à un tel niveau que ce serait difficile de dire à nos partenaires qu’on redescend à un challenger 75, c’est quand même un niveau très en dessous.
"Si les budgets de ces institutions venaient à baisser, on en subirait les conséquences"
Est-ce que vous envisagez de monter à un challenger 125 un jour ?
Pourquoi pas. Ça représente un prize money de 160 000 dollars [17,5 millions de francs]. Ça nous amènerait un plateau un peu plus élevé. Il faudrait voir ce que ça peut apporter au territoire. C’est quelque chose dont il faudra discuter avec nos institutions, pour identifier les retombées en termes d’image. Mais, pour l’instant, on reste dans l’idée de maintenir un challenger 100. Ce qui prime, c’est la pérennité du tournoi.
L’organisation du tournoi dépend des subventions des institutions. Est-ce que vous avez déjà des assurances pour la prochaine édition ou allez-vous devoir retourner frapper à leurs portes ?
Ça va forcément être un travail pour aller les chercher. D’abord parce que la Calédonie n’est pas dans une situation économique extraordinaire, donc chaque année on doit s’adapter aux budgets qui sont votés, souvent tardivement. L’avantage, c’est que depuis un an les relations sont très fréquentes avec la province et le gouvernement. On a l’assurance d’être suivis. Mais si les budgets de ces institutions venaient à baisser, on en subirait les conséquences comme l’ensemble des associations ou porteurs de projets.
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