C’est pour "défendre une nouvelle vision d’une pleine souveraineté décoloniale" que Muneiko Haocas, à la tête du MNIS, a décidé de s’engager dans la course aux élections législatives. L’unité des indépendantistes, prônée pour ce scrutin, ne sera donc pas totale dans la deuxième circonscription puisque le candidat Gérard Reignier devra donc affronter la présidente du MNIS qui aura pour suppléant Simijané Yeiwié, secrétaire général du mouvement.
"Le FLNKS est encore ancré dans l’accord de Nouméa alors que nous, nous voulons aller au-delà dans le cadre d’un pays décolonisé totalement", explique Muneiko Haocas, qui précise que le MNIS ne se présentera pas et défendra la démarche unitaire des indépendantistes dans la première circonscription, estimant que les candidats (Walisaune Wahetra et Fidel Malalua) sont, eux, "plus ouverts et moins axés sur une démarche passéiste".
Toujours est-il, la candidature de ce jeune parti indépendantiste, fondé en 2019, entend "ouvrir une fenêtre de dialogue pour étoffer le projet indépendantiste en dehors du projet du FLNKS". Alors que l’accord de Nouméa touche bientôt à sa fin, pour Muneiko Haocas, "il est important d’être présent à tous les échelons, y compris au niveau de l’Assemblée nationale" pour peser dans les discussions sur l’avenir institutionnel.
En cas d’élection, le MNIS qui faisait partie du comité de soutien à Jean-Luc Mélenchon, veut "poursuivre sa stratégie" en s’associant à la Nupes (Nouvelle union populaire écologique et sociale), espérant que le front de gauche sera majoritaire.