
En termes de pourcentages de voix, la coalition autour du chef de l’État Emmanuel Macron obtiendrait entre 25 et 25,8 % des voix, au coude à coude avec la coalition menée par l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon (25 à 26,2 %).
La coalition macroniste Ensemble ! obtiendrait le plus de sièges à l’Assemblée nationale au terme des élections législatives, mais sans certitude d’obtenir la majorité absolue de 289 sièges, selon les premières projections des instituts de sondage publiées dimanche à l’issue du premier tour.
À la différence de la présidentielle, la gauche est arrivée unie à ce scrutin du 12 juin. L’alliance de la gauche Nupes LFI, PS, EELV, PCF) a fait un bon score. Elle devrait probablement être présente dans 480 circonscriptions au second tour des élections législatives, selon la députée LFI Clémentine Autain à l’issue du premier tour.
L’union des Insoumis, des socialistes, des communistes et des écologistes pourraient obtenir dans les 200 sièges selon les différents sondages publiés dimanche.
Les deux formations devancent le Rassemblement national. Le parti de Marine Le Pen réussit quand même à obtenir 18,5-19,7 % des voix. Les candidats du RN n’ont pas réussi à capitaliser sur la dynamique de la présidentielle.
Le contingent de députés RN devrait cependant être nettement plus étoffé en 2022. En 2017, le RN n’avait obtenu que 13,20 % des voix. Mme Le Pen est donnée largement en tête dans sa circonscription du Pas-de-Calais (autour de 55 %).
Le score des Républicains aux législatives exorcise-t-il la lourde chute de la candidate déçue de la présidentielle Valérie Pécresse ? La défaite est moins brutale qu’attendue. Le parti de Christian Jacob devrait difficilement garder sa centaine de députés. Avec 11,6 à 14 % des voix, Les Républicains perdraient leur place de premier groupe d’opposition de l’Assemblée nationale.
Depuis 1993, le désintérêt pour les législatives n’a cessé de s’accroître. La tendance s’est accélérée avec l’instauration du quinquennat et l’alignement des élections présidentielles et législatives en 2002.
La participation est historiquement basse ce 12 juin pour un premier tour d’élections législatives. 47 et 47,5 % des électeurs se seraient déplacés selon les sondages. Conséquence : comme en 2017 (48,7 % de participation), une majorité de Français en âge de voter a décidé de bouder les urnes.