
C'est une "demi-annonce" ou plutôt une "pré-annonce" de la part du ministre de l'Intérieur et des Outre-mer, ce jeudi. A l'issue de sa visite sur le site de l'IAC de Pocquereux, à La Foa, Gérald Darmanin a remis sur le devant de la scène un sujet déjà évoqué par le président de la République, lors de son déplacement à Moindou, en juillet dernier : la création d'un nouveau lycée agricole dans le pays, et en l'occurrence à La Foa.
Lors de son discours, le ministre a sous-entendu qu'il laissait le soin à Emmanuel Macron de l'annoncer de vive-voix, lors du Salon de l'agriculture, qui se tient à Paris.
Une phrase qui a enchanté les professionnels du secteur à commencer par le président de la chambre d'agriculture, pour qui tous les feux sont désormais au vert : "En juillet dernier, le président de la République nous avait déjà formulé un avis favorable à la création d'une telle structure en province Sud car, aujourd'hui, les deux seuls lycées agricoles existants se situent dans le Nord, à Pouembout et à Houaïlou, rappelle Jean-Christophe Niautou. Or cet éloignement est un frein pour bon nombre de jeunes qui souhaiteraient se lancer dans ses études. Enfin, le choix de la commune de La Foa est stratégique car elle se situe au coeur de la zone agricole entre Boulouparis et Bourail."
Quant à l'emplacement de cet établissement s'il était construit ? Il serait situé dans le village, à côté du collège existant, précise la maire de La Foa. "C'est une excellente nouvelle car on se bat pour un lycée dans la commune depuis deux ans, se réjouit Florence Rolland. L'implanter dans notre commune permet de faire rayonner cet établissement dans un bassin de population de près de 10 000 habitants et sera l'occasion pour nos jeunes de se former tout en restant chez eux."
Le déplacement ministériel à Pocquereux était également l’occasion d’annoncer la mise en place d’un dispositif destiné aux jeunes producteurs : la dotation d’installation à l’agriculture (DIA).
Cette mesure permet d’assurer un revenu aux jeunes qui se lancent, durant leurs premières années, qui sont "les plus fragiles". Cette aide sera dotée d’un million de francs par an et par exploitant, dans la limite de quinze agriculteurs, qui seront notamment identifiés par la Chambre d'agriculture.
"C’est un système vertueux car ce dispositif implique une obligation de suivi technique et de gestion de ces jeunes, qui permet d’assurer un taux de survie plus important des entreprises agricoles", précise Jean-Christophe Niautou, qui rentre d’un séjour à Paris où il avait justement plaidé en faveur auprès des ministères et des députés d’un retour d’une aide à l’installation et de la création d’un troisième lycée agricole.