
Des locataires sur le départ, des baux résiliés et des compromis finalement pas signés. Depuis quelques semaines, le marché de l’immobilier traverse une période compliquée, accentuée par la crise du secteur du nickel.
Si la tendance d’une chute des transactions est observée depuis le deuxième trimestre 2023, en raison d’une "hausse des taux d’intérêt ainsi qu’à l’évolution des normes et aux difficultés du financement bancaire liées à l’inflation mondiale", elle s’est fortement accentuée durant les premiers mois de 2024, s’alarment les professionnels de l’immobilier, dans un communiqué signé des deux principaux syndicats de la profession (FTAI et CPI). "On assiste désormais à une chute du rythme des signatures des compromis" inédite.
Un constat davantage marqué encore dans la région de Voh-Koné-Pouembout. L’annonce de la mise en sommeil de l’usine du Nord pour les six prochains mois a frappé de plein fouet le marché de l’immobilier de la zone. À tel point que les agents ont enregistré "ces derniers jours des résiliations de baux d’habitation sans commune mesure avec le passé et les locations d’immobilier d’entreprise sont également touchées".
"À ce stade, 150 résiliations ont été comptabilisées en lien direct avec la situation de KNS et c’est l’ensemble du tissu locatif de VKP qui se trouve impacté et qui va traverser une zone de turbulence", alertent les professionnels de l’immobilier. Ces derniers espèrent désormais attirer l’attention des pouvoirs publics et appellent "l’ensemble des acteurs à relancer une dynamique positive" en s’appuyant sur la "baisse des prix, la stabilisation des taux d’intérêt et des financements bancaires plus adaptés".