
Entre une session de foot et une partie de mimes, on ne voit pas le temps passer en ce lundi matin. "Je viens ici pour éviter de m’ennuyer. Sinon, je passerais toute ma journée devant l’écran à jouer à Call of Duty, glisse Anatol, 11 ans. Je préfère être là à pouvoir faire toutes ces activités. Surtout qu’on se connaît tous, c’est net, y’a plein de copains." Car ce petit Nouméen originaire d’Ouvéa est un habitué du dispositif Sport action, auquel il participe à toutes les vacances scolaires.
Anatol fait partie de la centaine de jeunes qui bénéficient gratuitement de cette opération proposée par la ville. Basket, foot, cricket, escalade, BMX, roller, skate, tennis de table, beach-volley…. Le panel des sports est on ne peut plus varié. Mais les encadrants proposent également des activités moins physiques axées autour de la culture et des jeux. Histoire de répondre à tous les goûts et toutes les sensibilités.
"L’objectif, c’est de lutter contre l’oisiveté des jeunes, notamment dans les quartiers populaires, explique Peter Theoury, éducateur sportif à la ville, qui précise que près de 70 places sont réservées à des enfants de ces secteurs jugés prioritaires, auxquels s’ajoutent près de 25 places ouvertes à tous les jeunes, sur inscription préalable. Cela permet d’apporter plus de mixité au sein des effectifs pour que tous se mélangent et que les jeunes des quartiers ne restent pas qu’entre eux."
En parallèle des activités proposées à Nouméa, les équipes organisent des sorties "en format exploration", dont un camp de vacances à Poé, mais aussi des randonnées à la journée. Direction le sentier du pont des Japonais, au Mont-Dore et le parc provincial de Dumbéa durant ces vacances.
"On souhaite ainsi les faire sortir de la ville pour qu’ils s’aèrent l’esprit, poursuit Peter Theoury. C’est aussi une manière de leur faire découvrir le pays car certains jeunes ne sortent jamais de Nouméa. C’est particulièrement vrai pour ceux originaires des îles, dont les parents n’ont pas forcément les moyens de payer un billet pour rentrer et qui ne connaissent pas du tout non plus le reste de la Grande Terre."