
Dans un communiqué signé par les groupes UC-FLNKS et Nationalistes, UNI, Les Loyalistes, le Rassemblement-LR et l’Éveil océanien, les responsables politiques des cinq partis ont annoncé, mercredi soir, "avoir tenu de nombreuses réunions d’échange ces derniers temps pour travailler à un accord sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie" et "affirment aujourd’hui que des équilibres ont été identifiés et qu’un accord est possible". Mais ce jeudi matin, cette ligne est remise en cause par certains responsables, tout comme le consensus de la veille.
Dans un nouveau communiqué publié dans la nuit, Victor Tutugoro, président de l’Union progressiste en Mélanésie (UPM), une des deux composantes de l’Union nationale pour l’indépendance (UNI) avec le Palika, annonce "s’inscrire en faux contre l’usage" des insignes de l’UNI sur le document et "dénonce la méthode orchestrée par les autres signataires visant à invoquer la gravité de la situation pour justifier cet écart".
Le parti assure qu’il n’a, en aucun cas, eu des "échanges intensifiés ces dernières semaines" avec le camp non-indépendantiste, "et encore moins avec ceux qui contribuent par leurs discours et leurs actes à l’embrasement de Kanaky-Nouvelle-Calédonie."
Le président de l’UPM rappelle également que les échanges avec des représentants du Rassemblement et des Loyalistes ont été rompus en février et qu’il n’y a "plus rien à attendre de ces discussions locales au regard du contenu de ce projet d’État fédéré et parce que l’État s’est obstiné à poursuivre devant le Parlement français l’examen du projet de loi constitutionnelle dégelant le corps électoral provincial".
De son côté, Calédonie ensemble, proche de l’UNI, indique ne pas avoir été invité à signer le document diffusé mercredi soir "ni à participer aux discussions dont il est fait état". Le parti de Philippe Gomès rappelle toutefois la production d’un document réunissant des "propositions de convergences pour un grand accord" rendu public en janvier [1] au terme de 25 réunions de travail avec l’UC et l’UNI.