
Depuis le 1er août, 495 salariés de la Direction diocésaine de l’éducation catholique (Ddec) sont au chômage partiel. Il s’agit des agents "de service, personnels d’administration, personnels d’éducation, aides maternelles, personnels infirmiers, personnels de direction du 2nd degré et l’ensemble des personnels de la direction de la DDEC sans exception", liste la direction diocésaine dans un communiqué, publié ce mardi 13 août, qui répond à un courrier de la présidente de la province Sud.
Lundi 12 août, Sonia Backès, présidente de la province Sud, s’est en effet alarmée dans un courrier adressé à la directrice de l’organisme, Karen Cazeau, que "les services d’internat des établissements de la Ddec en province Sud n’avaient pas rouvert depuis les émeutes de mai dernier et qu’ils pourraient demeurer fermés jusque la fin de l’année, pénalisant grandement les élèves".
Sonia Backès évoque alors le recours au chômage partiel, et s’étonne de ne pas en avoir été informée. La présidente de la province Sud ajoute : "je vous ai versé par mandat du 29 avril 2024 la somme de 620 371 325 de francs […] aussi je trouve particulièrement choquant d’apprendre que cet argent n’est manifestement pas utilisé conformément aux termes de la convention et que vous envisagez en sus de demander le chômage partiel pour les personnels censément rémunérés grâce aux financements provinciaux."
Une attaque qui ne passe pas du côté de la Ddec, qui explique que cette "lourde décision de recourir au chômage partiel a pour principal objectif de préserver les emplois et de maintenir l’activité scolaire historique de l’Institution dans cette période incertaine, explique Karen Cazeau dans son communiqué. Cela va effectivement impacter le fonctionnement habituel de nos activités annexes que sont le service de cantine, le service de garderie, l’accompagnement des élèves des classes préélémentaires par les aides maternelles, et l’accueil des élèves internes dans nos résidences scolaires qui demeurent pour le moment fermées."
L’enseignement catholique a connu lui aussi des dégradations dans ses établissements, la direction expliquant qu’elle a dû "puiser 40 millions dans sa trésorerie pour permettre la rescolarisation des enfants dans les meilleurs délais". La direction diocésaine revient également sur sa situation financière fortement dégradée depuis plusieurs années et sur les efforts menés pour alerter les collectivités, et insiste surtout sur la transparence de ses comptes.