
Une fois le dossard enfilé (ou plutôt le T-shirt de leur établissement scolaire), finies les différences entre les élèves qui doivent tous s’unir pour que leur équipe l’emporte. C’est tout l’enjeu du "Défi sport kids TotalEnergie", qui a réuni plus de 500 jeunes, ce jeudi 7 novembre, au stade Pentecost et à la salle omnisports de l’Anse-Vata, le temps d’épreuves destinées à promouvoir le dépassement de soi et l’esprit d’équipe.
"Nous voulons partager avec ces élèves les valeurs de fair-play, de respect de son adversaire et de vivre ensemble", glisse Sergino Maltock, le vice-président du CTOS (Comité territorial olympique et sportif) en charge de l’éducation et de la citoyenneté, pour qui cet événement arrive à point nommé, à presque six mois du début des exactions.
"Pratiquer ces disciplines, c’est aussi une manière de recréer du lien social entre chacun grâce à ces valeurs que nous véhiculons, poursuit Sergino Maltock. Et c’est pour cela que nous avons choisi de faire participer des élèves de CM2 et de cinquième, issus de toute l’agglomération y compris de quartiers durement frappés par les émeutes, et d’établissements scolaires aussi bien publics que privés, afin d’avoir le plus de mixité possible."
En marge des épreuves, quelques ateliers ludiques ont également abordé des "thématiques importantes", comme les bienfaits de l’activité physique et la sensibilisation aux violences dans le sport.
Les sports classiques, comme l’athlétisme, le foot ou encore le cyclisme ont ainsi côtoyé des disciplines plus originales comme le squash, le teqball, le crossfit ou encore speed ball. Objectif : faire découvrir à ces jeunes des nouvelles activités et leur donner envie de s’inscrire auprès de l’une des 14 ligues réunies pour l’occasion.
Des clubs sportifs qui pourraient voir leurs effectifs reculer à la rentrée prochaine, en raison de nombreux départs du pays ou de l’agglomération et de la perte de pouvoir d’achat de bon nombre de familles. Un sujet d’inquiétude que le CTOS entend suivre de près, bien que les chiffres de ce phénomène ne pourront vraiment être appréhendés et analysés que l’an prochain.
En attendant, ce grand challenge visait également à véhiculer un message principal à ces jeunes, comme à leurs nombreux accompagnateurs : "la vie continue malgré tout et cet événement participe à un retour à la normale dans le pays."