Il était un des derniers lieux préservés, dans un quartier particulièrement touché par la violence des exactions. Le collège de Normandie a rejoint, ce week-end, la longue liste des bâtiments incendiés de la zone. Dans la nuit de vendredi à samedi, l’établissement a été victime d’une intrusion et de trois départs de feu.
Les dégâts sont importants. Au Centre de documentation et d’information (CDI), les plafonds sont complètement noircis par les flammes. Les climatisations ont fondu sous l’effet de la chaleur. La fenêtre a été brisée par les pompiers pour leur permettre d’intervenir, aux alentours de 2 heures du matin. Le mobilier a toutefois été épargné, et une grande partie des ouvrages sont indemnes.
Dans le bureau du principal de la Segpa, la pierre qui a détruit la vitre gît encore sur le bureau et témoigne de la manière dont la pièce a été forcée. À la vie scolaire, la porte a été enfoncée à coups de pied. Le reste n’est que murs noircis et odeur de brûlé.
Le collège de Normandie restera fermé au moins jusqu’à jeudi 5 décembre. Une décision prise par la direction après un état des lieux des dégâts, ce lundi matin. "On a fait le tour avec les techniciens de la province Sud. On va avoir besoin de nettoyer et de sécuriser les pièces concernées", explique Sébastien Parey, le principal. Lui a découvert le triste spectacle dès samedi matin, avant de prévenir les familles de la fermeture temporaire de l’établissement.
Un nouveau coup dur pour le personnel et les 540 élèves du collège, deux semaines avant les grandes vacances et après une année particulièrement agitée. "On voyait la fin d’année arriver, on pensait partir sur une bonne note après tous ces bouleversements, et finalement non", regrette le principal. Il a réuni ses équipes ce lundi 2 novembre, pour une réunion d’informations. "On est tous choqués et tristes", exprime Sébastien Parey.
Une enquête a été ouverte pour retrouver les auteurs des faits. La police scientifique est intervenue samedi matin en quête d’éventuelles traces et empreintes. Deux suspects, un majeur et un mineur, ont déjà été interpellés.