Le président de la province des Îles, Jacques Lalié, va bel et bien devoir quitter ses fonctions. Une semaine après sa condamnation par la cour d’appel de Nouméa [1] à une peine d’un an de prison avec sursis et de deux ans d’inéligibilité pour favoritisme, assortie d’une exécution provisoire, le haut-commissariat annonce ce mardi 3 décembre avoir pris un arrêté "déclarant M. Jacques Lalié démissionnaire d’office de ses mandats d’élu". L’arrêté a été publié vers 10 heures sur le site du haut-commissariat.

Nouvelle élection dans un mois

Une décision dictée par la loi organique de 1999 relative à la Nouvelle-Calédonie, qui signale dans son article 195 III que "tout membre du Congrès ou d’une assemblée de province dont l’inéligibilité se révélera après l’expiration du délai pendant lequel son élection peut être contestée ou qui, pendant la durée de son mandat, se trouvera frappé de l’une des incapacités qui fait perdre la qualité d’électeur, est déclaré démissionnaire par arrêté du Haut-commissaire, soit d’office, soit sur réclamation de tout électeur".

C’est la première fois depuis la création des provinces qu’un président est démis de ses fonctions. Jacques Lalié va également perdre son siège au Congrès. Une nouvelle élection de la présidence de l’assemblée de province doit être organisée un mois après la publication de l’arrêté. En attendant, les trois vice-présidents (Robert Kapoeri du Palika, Julienne Lavelloi de l’UC-FLNKS et Omayra Naisselin de Dynamique autochtone) récupèrent les fonctions de Jacques Lalié.