
Deux jours après un rendez-vous manqué sur 100 m nage libre, Maxime Grousset a réussi à se remobiliser pour devenir vice-champion du monde du 100 m papillon en petit bassin, samedi à Budapest. En finale, Grousset a nagé en 48 sec 57, améliorant nettement son propre record de France. Le Calédonien n’a été devancé que par le Suisse Noé Ponti, qui a lui battu le record du monde de la distance en 47 sec 71.
Grousset, qui apporte à la France sa quatrième médaille de la compétition après les trois podiums de Béryl Gastaldello, s’est dit "vraiment très content". "J’enlève aisément 5/10e à mon record personnel, et surtout j’ai pris beaucoup de plaisir à faire cette course", s’est-il réjoui. Une satisfaction qui contraste avec son sentiment à l’issue de la finale du 100 m nage libre jeudi, où il n’avait pu prendre que le sixième temps. En cause : un starter un peu trop long et un départ raté qui l’avaient complètement sorti de sa course. "J’étais un petit peu énervé, mais je suis vite passé à autre chose", a-t-il expliqué.
Pour son entraîneur Michel Chrétien, ce 100 m a visiblement "débloqué quelque chose". "Je pense qu’après le 100 m libre, il a dû se dire : 'bon, la pression, je suis en train de la mettre tout seul'. Et d’un seul coup, on l’a retrouvé le lendemain en déconnant, très relâché, le Max qu’on connaît habituellement. Donc je pense que le 100 m libre lui a fait du bien".
Médaillé de bronze aux JO avec le relais 4x100 m quatre nages, Grousset était venu à Paris avec des ambitions plus élevées, lui qui était allé chercher un titre mondial en grand bassin sur 100 m papillon en 2023. Pour repartir de l’avant, un "débrief" a été nécessaire, a reconnu Michel Chrétien. "J’ai sollicité une psychologue parce que je ne voulais pas le faire juste à deux, je trouvais ça assez réducteur. Il fallait une tierce personne pour animer la conversation. On est resté deux bonnes heures, on a reparlé des Jeux et de leur préparation, et je pense que ça lui a fait du bien."
Samedi, 45 minutes après sa médaille, le nageur de 25 ans a replongé pour signer le sixième temps des demi-finales (20 sec 78), à 88 centièmes du meilleur chrono réalisé par Jordan Crooks. La journée de dimanche fut moins prolifique. Qualifié pour la finale du 50 m nage libre, Maxime Grousset n’est pas parvenu à réitérer l’exploit, finissant à une décevante 7e place, en 20 sec 90. Il ne fera pas mieux avec ses trois compatriotes (Tomas, Fuchs et Secchi) lors du 4x100 m quatre nages (7e).