
Quelques jours avant leur examen au Congrès, les projets de réforme de la Taxe générale sur la consommation (TGC) et de la Contribution calédonienne de solidarité (CCS) continuent de faire couler l’encre. Dans un communiqué publié ce vendredi 20 décembre, NC Eco, qui réunit les représentants des chambres consulaires et des organisations patronales, dénonce des textes qui "reposent uniquement sur une hausse de la fiscalité, laissant penser que les Calédoniens, une fois encore, pourraient l’assumer sans même avoir à se prononcer".
La révision de ces deux impôts est pourtant loin d’être une nouveauté. Exigées par l’État, qui en a fait une condition à son accompagnement financier de la Nouvelle-Calédonie, elles étaient déjà inscrites dans des conventions passées avec le gouvernement calédonien et jointes à la décision modificative n°6 (DM6), adoptée au Congrès le 11 décembre après dix heures d’âpres débats.
La veille, NC Eco avait même enjoint les élus calédoniens à voter en faveur de ce texte qui garantissait une nouvelle aide de 27 milliards à la Nouvelle-Calédonie. Mais les contreparties de ce prêt "restent discutables et devaient faire l’objet d’une concertation avec les partenaires sociaux", se justifie NC Eco, qui qualifie donc de "passage en force" l’examen de ces réformes, prévu lundi 23 décembre au Congrès.
En conséquence, les représentants du monde économique informent "l’ensemble des élus du territoire que nous n’adhérons ni à la méthode, ni au contenu des projets de réforme que nous considérons comme incomplets et dangereux". "Ces derniers ne sont pas à la hauteur des enjeux, des besoins et de l’urgence du territoire. Ils ne répondent aucunement aux contraintes des entrepreneurs et salariés de ce territoire et font peser, une fois de plus, le poids de ces réformes sur les consommateurs."
Les membres de NC Eco espèrent ainsi que les deux textes seront rejetés par les élus calédoniens, car "il serait regrettable de voir une aide louable à la reconstruction avoir pour conséquence absurde l’asphyxie définitive de l’ensemble des acteurs économiques".