
Changement de tête régional à l’Ifremer. L’Institut français de recherche dédié à la connaissance de l’océan compte 70 agents - chercheurs et techniciens - en Océanie, répartis entre la Polynésie et la Nouvelle-Calédonie et regroupés au sein du Centre du Pacifique, dont le siège et les deux tiers des effectifs se trouvent à Vairao, vient de se trouver une nouvelle cheffe. Philippe Moal, en poste depuis 2021, a officiellement cédé la place lundi 24 mars à Isabelle Forge-Allegret.
Cette gestionnaire, spécialiste de l’appui à la recherche, a aussi bien œuvré pour des organismes publics, comme l’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique, des projets privés, que des universités, notamment, de 2020 à septembre 2024, auprès de l’Université de Polynésie française, où elle a officié en tant que directrice générale de services.
Sa feuille de route est de "soutenir la stratégie scientifique de l’Institut avec les partenaires académiques, économiques, et politiques de ces deux territoires, écrit la nouvelle directrice. Mais aussi de nouer de nouveaux partenariats internationaux de proximité pour que la continuité scientifique de l’Institut puisse se renforcer sur ce site exceptionnel qu’est le Pacifique, ainsi que de consolider l’appui aux politiques publiques dans des environnements éloignés de l’Hexagone".
Dans un communiqué, l’Ifremer rappelle que ses implantations du Pacifique "sont au cœur des deux plus grandes zones économiques exclusives ultramarines de la France", où l’Ifremer se veut "référent dans le domaine des sciences et des technologies marines". Si le développement de l’aquaculture est la thématique majeure des travaux menés à Vairao, le centre, où se croisent vingt-cinq métiers différents, est impliqué dans des recherches très diverses, notamment en génomique ou en bio-informatique.
Concrètement, la raison d’être de l’Ifremer est de contribuer à protéger et à restaurer l’océan, à gérer durablement les ressources et les milieux marins, en partageant des données sur ces milieux. L’Ifremer est présent en Nouvelle-Calédonie depuis le début des années 1970. L’Institut y a notamment implanté la première station aquacole du pays (à Saint-Vincent, Boulouparis), qui est à l’origine du développement de la crevetticulture. L’Institut mène également des programmes d’évaluation des ressources minérales potentielles de la ZEE et de la biodiversité marine. Il contribue ainsi à la gestion des aires marines protégées et à la valorisation des ressources tirées de la mer.