
Le mois d'avril est le seul de l’année où il est autorisé de prélever des roussettes et des notous, mais de manière très encadrée. La chasse n’est autorisée que les samedis et dimanches durant la journée. Les captures de nuit restent proscrites.
Les codes de l’environnement des provinces Nord, Sud et des Îles Loyauté ont la même réglementation, qui s’applique donc de la même manière partout dans le pays. C’est d’ailleurs pour cette raison que les trois institutions ont diffusé, jeudi 3 avril, un communiqué conjoint pour rappeler ces règles.
Pour chaque chasseur, le prélèvement maximal autorisé est de cinq roussettes et cinq notous par jour d’ouverture.
Plusieurs règles strictes encadrent cette chasse. Ainsi, il est interdit de se livrer à cette pratique sans être titulaire d’un permis de chasse, de prélever de nuit, d’utiliser des engins ou matériels prohibés pour la pratique de la chasse, de vendre ou d’acheter les roussettes et les notous.
Enfreindre ces règles est passible de poursuites pénales. Les sanctions encourues peuvent aller jusqu’à 7 159 000 francs d’amende et 4 ans de prison.
Les notous et les roussettes sont des espèces protégées car menacées à bien des égards. À titre d’exemple, le braconnage est responsable de la mort de 70 000 à 80 000 roussettes par an, auquel s’ajoute la prédation des chats harets qui en capturent tout autant, selon les scientifiques. Au total, entre 7 % et 9 % de leur population disparaîtrait ainsi chaque année. En outre, leur milieu naturel de prédilection, la forêt humide, est un écosystème qui se réduit en raison des incendies. Et, en dépit des réglementations en vigueur, les experts estiment que leur nombre continue toujours de reculer. "La population de roussette est en diminution constante. 80 % d’entre elles vont disparaître dans les trente prochaines années si elles ne sont pas mieux préservées, insistent les trois provinces. Leur survie est l’affaire de tous, merci de respecter les quotas autorisés, pour aider les populations à se régénérer."