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    Grand Nouméa
  • Anthony Tejero | Crée le 10.05.2024 à 05h00 | Mis à jour le 10.05.2024 à 05h00
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    Caroline et Synthia, du Mont-Dore, aiment profiter du calme de la mangrove et du littoral vers l'îlot Song.  Photo Anthony Tejero
    Dans le secteur de l’îlot Song, l’une des dernières mangroves de la capitale se meurt. Pour sauver les palétuviers et donner un nouveau souffle à ce poumon vert urbain, un grand chantier de démolition d’anciennes digues de télécommunication vient de commencer. Explications.

    Depuis le parc urbain de Sainte-Marie jusqu’à la presqu’île de Ouémo, la création d’une promenade au cœur des palétuviers a fait de ce secteur l’un des derniers hauts lieux de la mangrove à Nouméa. Mais à l’image de la plupart de ces écosystèmes situés en ville, ce poumon vert n’est pas partout en bonne santé.

    C’est précisément le cas à Ouémo, dans le secteur du quartier de l’îlot Song, où par endroits, les palétuviers se meurent et ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes. Pourtant, les constructions restent très limitées dans la zone. Ce secteur n’a pas été la cible de remblaiements importants contrairement à bon nombre d’endroits de la capitale voués à l’urbanisation. Néanmoins, au cœur de la mangrove serpentent d’anciens aménagements qui mènent cet écosystème à sa perte.

    "Des troncs morts et des zones nues"

    Dans les années 1960, des digues dites "radio-Etat" y ont été édifiées pour accueillir des antennes de télécommunication. Or ces constructions limitent voire stoppent l’écoulement de l’eau, au gré des marées, qui est un mécanisme vital pour ce milieu.

    "On s’aperçoit qu’en arrière de ces digues, se trouvent beaucoup de zones nues dans la mangrove parce que cette eau circule mal ou stagne et on observe, soit des troncs morts sur pied, soit l’absence de palétuviers, explique Cyril Marchand, professeur et vice-président de l’Université de Nouvelle-Calédonie (UNC). L’objectif, c’est donc d’enlever ces digues afin que l’eau puisse mieux circuler, de sorte à mieux oxygéner le sol et les palétuviers. Les polluants qui s’étaient accumulés vont être alors extraits, ce qui permettra ensuite de replanter mais aussi de permettre à la mangrove de recoloniser la zone naturellement."

    Ce chantier, commencé fin avril, est un exemple concret du nouveau "plan mangrove 2030" qui vise à sauver et réhabiliter les derniers écosystèmes situés en zone urbaine, dans l’agglomération. Cette convention pilotée par la province Sud réunit, depuis sa signature officielle le 30 avril dernier, les quatre communes du Grand Nouméa. Objectif : partager leur expérience, leurs problématiques et leur projet de revitalisation de ces milieux qui rendent bien des services à l’Homme. Le tout en bénéficiant de l’expertise et d’un suivi scientifique grâce à l’UNC, qui permettra ainsi d’établir les chantiers prioritaires à mettre en place pour sauver ces mangroves urbaines.

    Dans le cas de ce nouveau chantier à Ouémo, l’ambition est ainsi de donner un nouveau souffle à 5 000 mètres carrés de palétuviers.

    Deux mois de travaux


    Les anciennes digues et remblais seront détruits pour permettre à l’eau de s’écouler, soit une surface de près de 5 000 mètres carrés réhabilités.

    Lancés fin avril, ces travaux sont prévus pour une période de deux mois (hors intempéries). Piloté par la province Sud, ce chantier à dix millions de francs est mené en partenariat avec la ville de Nouméa, l’OFB (Office français de la biodiversité) et l’OPT. Au total, 2 700 mètres cubes de digues et matériaux devraient être déblayés.

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