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    Nouvelle Calédonie
  • Baptiste Gouret | Crée le 03.05.2024 à 18h00 | Mis à jour le 06.05.2024 à 07h20
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    Le Syndicat des sages-femmes de Nouvelle-Calédonie, le Conseil de l’ordre, la Fédé et l’UT CFE-CGC ont déposé un préavis de grève pour ce lundi 6 mai. Photo DR
    Trois syndicats représentatifs de la profession ont déposé un préavis de grève pour ce lundi 6 mai. Ils veulent alerter les pouvoirs publics et la population sur des conditions de travail qui se dégradent depuis plusieurs années (pénurie, surcharge de travail…) et une rémunération qui n’évolue plus. Ils demandent au gouvernement de prendre des mesures.

    C’est l’expression d’un "ras-le-bol" qui couve depuis "de nombreuses années" au sein de la profession. Ce lundi 6 mai, une grande partie des sages-femmes du territoire seront en grève, à l’appel du Syndicat des sages-femmes de Nouvelle-Calédonie, du Conseil de l’ordre, de la Fédé et de l’UT CFE-CGC. Une mobilisation d’une journée qui vise à alerter les institutions et l’opinion publique sur les conditions de travail qui se dégradent d’année en année. "Il existe une véritable surcharge de travail", en raison notamment d’un cruel manque de personnel, explique Valérie Lescroart, présidente du Syndicat des sages-femmes de Nouvelle-Calédonie. Les conséquences sont nombreuses, tant pour les sages-femmes (fatigue, souffrance au travail) que pour les patientes. "On n’est plus capables aujourd’hui de les prendre en charge correctement, ça devient très compliqué de les accueillir dans ces conditions." Au Médipôle, la quarantaine de sages-femmes ont cumulé plus de 5 500 heures supplémentaires non-payées pour couvrir les difficultés de recrutement.

    Des rémunérations inchangées depuis 2007

    Comment la profession en est-elle arrivée à une telle situation ? Pour les syndicats mobilisés, la faible attractivité du secteur est clairement liée à une rémunération trop faible. "Les grilles de rémunération des sages-femmes fonctionnaires territoriales n’ont pas évolué depuis 2007, dénonce Valérie Lescroart. Aujourd’hui, on se retrouve moins bien payées qu’en Métropole alors que la vie est bien plus chère ici." Quant aux sages-femmes libérales, elles doivent composer avec des rémunérations inférieures à d’autres professions pour des actes pourtant identiques. Elles exigent une révision des tarifs.

    La mobilisation de lundi vise à demander des mesures immédiates au gouvernement afin de "préserver notre profession" et mettre fin à "l’exode de ce personnel qualifié". Après avoir rencontré Vaimu’a Muliava, membre du gouvernement en charge de la fonction publique, les syndicats sont toujours dans l’attente d’un rendez-vous avec Yannick Slamet, chargé de la santé. "Chacun se renvoie la balle", regrette Valérie Lescroart.

    Sur les 127 sages-femmes du territoire, une soixantaine d’entre elles ont déjà annoncé leur intention de prendre part au mouvement de grève. Les grévistes seront mobilisées devant le gouvernement, dans le centre-ville de Nouméa, et invitent la population à les rejoindre.

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