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  • AFP / Mise à jour par Alex PIGMAN, avec Gregory WALTON à New York | Crée le 30.01.2025 à 16h15 | Mis à jour le 31.01.2025 à 10h11
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    Les enquêteurs collectes les pièces de la carcasse de l'avion, qui transportait 64 personnes et qui a heurté un hélicoptère, avec 3 personnes à son bord. Tous les passagers sont décédés. AFP  /  ANDREW CABALLERO-REYNOLDS
    Un avion de ligne d'American Airlines avec 64 personnes à bord s'est écrasé mercredi soir dans le fleuve Potomac qui arrose Washington après une collision avec un hélicoptère militaire au-dessus de la capitale fédérale, près de l'aéroport national Ronald-Reagan, ont annoncé les autorités. Aucun passager n'a survécu. La collision "n'aurait jamais dû se produire", selon des experts.

    [MISE A JOUR] VENDREDI 31 JANVIER - Aucun survivant dans le crash entre un hélicoptère militaire, avec trois passagers à son bord, et un avion de ligne et ses 64 passagers. 67 morts sont à déplorer.

    La collision entre un hélicoptère militaire et un avion civil qui s'apprêtait à atterrir à l'aéroport Ronald-Reagan de Washington laisse les experts perplexes, compte tenu des conditions météorologiques parfaites et des contrôles stricts dans un des corridors aériens les plus utilisés au monde. L'accident de mercredi aurait "absolument" pu être évité, a affirmé jeudi le ministre des Transports, Sean Duffy.

    "C'était un vol (commercial) de routine, tout ce qu'il y a de plus banal", a estimé Richard Aboulafia, directeur d'AeroDynamic, une société de conseil en gestion aérospatiale.

    "J'ai volé dessus à de nombreuses reprises. C'est un vol emprunté par de nombreuses personnes allant de Washington vers le Kansas", a-t-il déclaré à l'AFP.

    Le président américain, Donald Trump, a fait écho à ces remarques sur son réseau social Truth Social, en soulignant que le vol provenant de Wichita (Kansas) "était sur une ligne d'approche parfaite et tout à fait habituelle".

    L'accident s'est produit dans un espace aérien saturé mais très surveillé, au-dessus d'une ville qui n'avait pas connu de drame aérien majeur depuis l'attaque d'Al Qaeda contre le Pentagone, voisin de l'aéroport Ronald-Reagan, le 11 septembre 2001.

    Selon un responsable du service de suivi des vols Flightradar24, Ian Petchenik, la collision a eu lieu à environ 300 pieds d'altitude (90 mètres), quelques secondes avant l'atterrissage.

    "La limite de la piste est au bord de la rivière. (L'avion) était sur le point de toucher terre", a-t-il souligné sur la chaîne WUSA-TV à Washington.

    L'espace aérien autour de l'aéroport est habitué à tenir compte des vols d'hélicoptères, y compris des vols militaires entre le Pentagone et les bases alentour, des patrouilles des gardes-côtes, ou encore des hélicoptères des Marines qui transportent le président à la Maison Blanche.

    Les avions commerciaux sont eux équipés d'un système d'alerte et d'évitement des collisions (TCAS), prévu normalement pour prévenir le pilote de la présence d'appareils à proximité mais aussi pour donner des instructions d'urgence destinées à éviter la collision.

    Dans un espace aérien aussi chargé, les appareils civils et militaires sont souvent "mélangés", rappelle Jeff Guzzetti, ancien membre de l'Agence américaine de sécurité des transports (NTSB) et de l'Agence fédérale de l'aviation (FAA).

    Malgré les bonnes conditions météorologiques, les enquêteurs vont examiner "la capacité humaine à détecter des objets de nuit", prédit-il. Les militaires de l'hélicoptère portaient des lunettes de vision nocturne, qui pourraient avoir subi des interférences avec les lumières de la ville.

    "Tout peut arriver" -

    Pour l'ancien officier du corps aérien de l'armée britannique George Bacon, qui a volé sur des hélicoptères militaires dans l'espace aérien américain, ces lunettes ont pu jouer un rôle dans l'accident.

    "Même si elles permettent quasiment de voir comme en plein jour, elles provoquent comme un +effet tunnel+ (le fait de venir brouiller la perception entre le centre et ce qui se passe en périphérie, ndlr) et être perturbées par les lumières de la ville", a-t-il détaillé.

    Chesley "Sully" Sullenberger, le pilote qui avait réussi en 2009 à poser en sécurité son avion avec deux moteurs en panne sur la rivière Hudson, à New York, a estimé sur CBS que l'aéroport Ronald-Reagan était "considéré comme un aéroport particulier, qui demande d'en avoir étudié les spécificités afin d'approcher en sécurité, du fait de ses pistes courtes et de la proximité d'autres aéroports".

    Une à deux collisions aériennes se produisent chaque année aux États-Unis, selon Kivanc Avrenli, un professeur de l'Université de Syracuse et expert en sécurité aérienne, mais elles impliquent rarement un vol commercial.

    La dernière aux États-Unis concernant un avion commercial remonte au 9 avril 1990, quand un vol d'Atlantic Southeast Airlines avait percuté un Cessna dans l'Alabama (sud).

    Il s'agit de l'accident aérien le plus meurtrier à Washington depuis qu'un Boeing 737-222 d'Air Florida avait percuté un pont enjambant le Potomac pendant une tempête de neige et s'y était abîmé, le 13 janvier 1982. Il avait fait 78 morts, dont quatre automobilistes qui se trouvaient sur le pont.

    Cette tragédie avait entraîné d'importants changements en terme de régulation et de sécurité aérienne, en particulier concernant les procédures de dégivrage des appareils.

    Mais, comme le rappelle M. Sullenberger, un accident de ce type peut toujours se produire "lorsque les planètes s'alignent de la mauvaise manière".


    Un véhicule de police ferme l'accès à la rivière Potomac, après le crash d'un avion et d'un hélicoptère militaire à Washington. AFP / ANDREW CABALLERO-REYNOLDS

    JEUDI 30 JAVIER  - Un avion de ligne est entré en collision avec un hélicoptère aux États-Unis. La compagnie nationale American Airlines a confirmé dans un communiqué qu'un avion de sa filiale régionale PSA transportait 60 passagers et quatre membres d'équipage au moment de l'accident près de l'aéroport Ronald-Reagan au bord du fleuve Potomac, en lisière de Washington et de la Virginie.

    "Que Dieu les bénisse" a réagi le président Donald Trump dans un communiqué, disant avoir été "pleinement informé du terrible accident".

    Auparavant, sa porte-parole Karoline Leavitt avait déclaré à la chaîne de télévision Fox News que "de manière tragique, il semble qu'un hélicoptère militaire soit entré en collision avec un avion de ligne régionale".

    Un témoin cité par CNN, Ari Schulman, a déclaré qu'il "pens(ait) avoir vu la collision", avec une "lumière jaune très brillante", lorsqu'il roulait en voiture sur une voie rapide qui sillonne entre la capitale Washington et la Virginie, séparées par le fleuve Potomac.

    Selon les premiers éléments du régulateur américain de l'aviation (FAA), un avion du constructeur Bombardier exploité par la compagnie PSA, filiale d'American Airlines, "est entré en collision à altitude moyenne" avec un hélicoptère Sikorsky H-60 au moment de l'approche pour atterrir à l'aéroport Reagan, qui se situe en lisière de Washington et du fleuve Potomac qui l'arrose.

    Un Bombardier de ce type peut transporter jusqu'à 78 personnes.

    L'hélicoptère est connu sous le nom de "Black Hawk" et peut transporter 15 personnes.

    Un responsable du Pentagone a précisé que trois militaires étaient à son bord.

    L'avion venait de Wichita, au Kansas, et devait atterrir à Washington à 21 heures, heure locale.

    Évoquant un "incident aérien", l'aéroport avait annoncé sur le réseau social X avoir "suspendu" tous les décollages et atterrissages.

    Une opération de recherche et de sauvetage impliquant la police et les pompiers était en cours sur les lieux de l'accident, dans les eaux glaciales du Potomac.

    Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montraient des hélicoptères survolant le fleuve, balayant les eaux avec des faisceaux lumineux.

    Autour de l'aéroport, des dizaines de gyrophares sont visibles sur les différentes rives du fleuve Potomac, plongées dans l'obscurité, selon un journaliste de l'AFP.

    La plupart semblent placées en face de l'aéroport, sur la rive Est du fleuve.

    Des dizaines de camions de pompiers dont certains avec des remorques tirant des canots pneumatiques étaient en mouvement pour rejoindre l'aéroport

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