À la veille de l’arrivée du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin pour deux jours de discussions sur l’avenir institutionnel, le bureau politique du Palika a souhaité réaffirmer, à travers un communiqué, son souhait de discuter avec l’État lors de cette nouvelle séquence. Il appelle notamment ses structures et ses militants "à préserver la sérénité des discussions" et "ne pas mettre en péril et compromettre les discussions en cours au travers d’évènements et de mobilisations inappropriés, sources d’incompréhensions pour la population calédonienne".

Le parti fait ici référence à la "mobilisation pour la liberté", auquel a appelée l’Union calédonienne ce vendredi, en marge de la visite ministérielle, pour "dénoncer le référendum illégitime du 12 décembre 2021", dire "non au dégel du corps électoral et à un statut définitif imposé" et "à la militarisation de notre pays".

"Prise de responsabilité"

Une manifestation inappropriée, selon le Palika, qui estime "qu’il convient de se donner toutes les chances et donc réunir toutes les conditions pour faire aboutir les discussions en cours, sur un accord global fixant la trajectoire de la Nouvelle-Calédonie pour l’accession à pleine souveraineté".

Le parti indépendantiste, qui milite pour un projet de "souveraineté en partenariat avec la France", rappelle que ce choix d’ouvrir les discussions a été fait lors du 41^e congrès du FLNKS, à l’Anse-Vata en février 2023, et réaffirme "avec force sa volonté d’aller au bout de ce mandat, qui reste valide tant qu’un congrès du FLNKS ne le résilie pas et insiste sur le fait qu’il s’agit d’une prise de responsabilité et non d’une simple bonne volonté". La discussion et la négociation "ne sont pas des pièges", insiste le Palika, mais bien "des modalités que le FLNKS a choisies depuis 1988 pour ramener la paix".