Des représentants du collectif « Usine du Sud = usine pays », réunis ce matin au Sénat coutumier, ont annoncé une « grande mobilisation » vendredi à Nouméa et à Poindimié, mais aussi « en différents points du pays ».

Constitué autour de l’Ican, l'Instance coutumière autochtone des négociations, le collectif « Usine du Sud = usine pays » comprend le Sénat coutumier, les huit conseils coutumiers, le FLNKS, la DUS, mais aussi le Parti travailliste et le MNIS, deux formations retrouvées au sein du MNSK. Le syndicat USTKE ainsi que les associations Action Biosphère et Corail Vivant se sont en outre joints au mouvement, d'après Justin Gaïa, vice-président de l’aire Drubea-Kapumë. L'Usoenc doit tenir une réunion aujourd'hui afin de décider d'intégrer ou non l'organisation.

Le collectif « Usine du Sud = usine pays » s'élève tout d'abord contre « le bradage du patrimoine minier et industriel de l’usine du Sud ». Et ce, à l'heure de négociations exclusives entre Vale et l’Australien New Century Resources, sur la reprise du complexe hydrométallurgique en baie de Prony.

À l’instant aussi où un projet de loi du pays sur la modification du code minier visant à autoriser l’exportation de minerais depuis les « réserves métallurgiques » de Tiébaghi et du Sud latéritique, est acheminé au Congrès. Les membres du nouveau groupement condamnent par ailleurs « la délocalisation vers l’Australie et vers la Chine », la crainte étant de voir de la valeur ajoutée s'échapper vers l'usine de raffinage de Dalian.

Le collectif milite pour « une reprise par le pays de l’usine du Sud ». En l'occurrence, ses représentants exigent que Vale ouvre les discussions avec « les porteurs du projet n° 2 » déposé par la Sofinor, la société de financement et d’investissement de la province Nord, et l'industriel Korea Zinc.

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