
Alors qu’une poignée d’enseignes tentent, tant bien que mal, de rouvrir leur porte à la clientèle, en ce mercredi matin, cette timide reprise est largement ternie par les scènes de désolation qui surgissent au détour de certaines intersections.
Station-service, snack, papeterie, bowling, société de locations de voitures… Les commerces et établissements éventrés, pillés et bien souvent brûlés font désormais partie intégrante du paysage dans ce poumon économique du pays.
Par endroits, les dégâts sont difficiles à imaginer. Des complexes commerciaux ont été détruits. Le Plexus, Ducos Factory ou encore Monsieur bricolage ne sont plus qu’un champ de ruines calcinées. Des centaines d’emplois perdus et des milliards de dégâts sont à déplorer dans ce seul secteur.
Devant l’ampleur de ce désastre économique et social, les Calédoniens ont décidé de se mobiliser. Salariés et chefs d’entreprise unissent leurs efforts pour surveiller et protéger, de jour comme de nuit, leurs sociétés face aux émeutiers.
À Ducos, "on est tous mobilisés pour garder nos emplois" [1]
Parmi eux, certains habitants du secteur ont décidé de venir prêter main-forte. À l’image de Bryan, jeune homme à la carrure imposante, qui surveille "24 heures sur 24 la station-service où se rendent les vieux du coin". Avec ses compagnons d’infortune, il l’assure : "nous resterons autant de temps qu’il le faudra".
Sur les axes stratégiques, les forces de l’ordre sont également déployées. Leur mission : préserver la zone "des pillards qui traînent encore" dans le quartier, glisse un policier.
Dans cette presqu'île, la journée, les principaux axes sont désormais sécurisés par les forces de l'ordre.