
Depuis le 13 mai, les sorties et les événements culturels sont inexistants. Les émeutes, le couvre-feu, l’interdiction de rassemblement… De quoi mettre à terre toute idée de loisirs et de sorties. Mais le calme revient doucement, même si ce n’est pas le cas dans tous les quartiers. Le sud de Nouméa a été épargné par les violences. Il est donc temps, pour l’association du Marché alternatif, de relancer l’événement. Ce sera la première sortie d’ampleur organisée depuis le 13 mai. "Il y avait une vraie demande, tant du côté des visiteurs que du côté des artisans", constate Anthéa Almeras, trésorière de l’association. Ce marché est organisé trois fois par an, le musico-alternatif à l’occasion de la fête de la musique, un au musée rural de Païta vers le mois d’août, et un dernier fin novembre, le Marché alternatif. "Certains artisans ne vivent que de ça, souligne la trésorière, gérante également de Alternatea, qui fabrique des boissons locales. L’activité pour de nombreux artisans est à l’arrêt." Il n’a pas été simple pour les organisateurs de relancer la machine, "obtenir les autorisations de la ville, du haussariat, faire en sorte que certains partenaires puissent venir jusqu’à Nouméa… Mais les gens ont besoin de sortir, de voir du monde."
Le marché musico-alternatif aura donc lieu, normalement. Il se tient samedi et dimanche au parc Brunelet, avec une cinquantaine d’exposants. "Certains artisans sont partis, d’autres ont dû arrêter leur activité, mais de nouveaux artisans se sont lancés, ça comble." Les visiteurs découvriront des produits 100 % locaux : bijoux, vêtements, cosmétique, mobilier, poterie, illustrateurs… De quoi trouver des souvenirs pour ceux qui partent, se faire plaisir pour ceux qui restent. Du côté de l’animation, un food court pour se restaurer, toujours en nourriture locale, un bingo des artisans, les jeux en bois du chapiteau Crunc. Et comme cette édition est musicale, quatre concerts émailleront les deux jours, ainsi que des déambulations sonores dans le parc ambianceront le marché. Même si, sur le papier, cette édition ressemblera aux autres, elle risque tout de même d’être "inédite, chacun devant s’adapter à la situation", souffle Anthéa Almeras.
Samedi 20 et dimanche 21 juillet, de 9 heures à 17 heures, au parc Brunelet, côté OPT.