
L’Union calédonienne s’est réunie samedi 17 août en comité directeur à Boyen, Voh. Le bilan de cette réunion a été dressé en conférence de presse ce mercredi 21 août, dans les locaux du parti politique, à Magenta. "27 structures sur 32 étaient présentes, et plus de 200 personnes se sont mobilisées, commence Gilbert Tyuienon, vice-président de l’UC. Les militants se sont fortement mobilisés, et nous ont rendu de nombreux travaux." Ce comité directeur avait pour vocation, entre autres, de préparer le congrès du FLNKS qui se tiendra à Kaala-Gomen le 31 août.
Dans les grandes lignes, l’UC, par la voix de Dominique Fochi, son secrétaire, a réaffirmé son soutien à la Cellule de coordination des actions de terrain, et demande qu’elle soit "reconnue comme un outil de mobilisation de terrain par le FLNKS." Même si Gilbert Tyuienon convient "qu’il y a eu des débordements, mais c’est une mobilisation politique pacifique avant tout. Les choses sont faites aujourd’hui, et il ne faut pas recommencer. Ce comité directeur était important sur ce point, que l’on reconfirme les termes de notre mobilisation sur le terrain et que l’on puisse avancer". Trois points continueront de mobiliser les militants tant qu’ils n’auront pas gain de cause : l’abandon du projet de loi sur le dégel du corps électoral, le retour des prisonniers et la pleine souveraineté.
En ce qui concerne le congrès du FLNKS, l’UC a l’intention de présenter une "candidature UC à la présidence du front", lance Gilbert Tyuienon, en lâchant à demi-mot le nom de Christian Téin. La CCAT sera évidemment un sujet abordé lors de ce congrès. "Certes notre pays est assez abîmé aujourd’hui, mais le jour où il faudra reconstruire, il ne faudra pas reproduire les mêmes erreurs. C’est pour cela que l’on parle de refondation, de nécessité de ne pas reconstruire sur du sable." Une reconstruction qui devra passer entre autres par une union des partis politiques. "Pour aller de l’avant, plus que jamais, il faut que l’ensemble de la mouvance indépendantiste soit réunie pour pouvoir avancer", précise le vice-président de l’UC. Autre point que le parti souhaite aborder lors du congrès, "que le statut de prisonniers politiques" soit reconnu par le FLNKS. Il sera question également d'"acter la mise en place d’une mission de médiation neutre, impartiale, de portée nationale et internationale. Le mouvement aura un regard attentif sur sa composition."
"L’Union calédonienne continuera de se donner les voies et les moyens de maintenir un rapport de force à l’international là où la France se place en donneur de leçons dans le concert des nations", conclut Dominique Fochi dans son rapport. Quant à Mickaël Forrest, militant UC et membre du gouvernement, il est de retour sur le Caillou. Ses initiatives à l’international ont été abordées lors de cette conférence de presse, avec des rencontres dans le Pacifique, en Azerbaïdjan ou encore en Suisse. Les traces de son passage sont visibles, tant à Baku, en Azerbaïdjan [1], ou plus récemment, lors de la publication d’une déclaration officielle de quatre experts des Nations Unis [2].
Links
[1] https://www.lnc.nc/article/monde/nouvelle-caledonie/politique/un-front-de-liberation-cree-lors-du-congres-des-colonies-francaises-en-azerbaidjan
[2] https://www.lnc.nc/article/nouvelle-caledonie/politique/la-declaration-approximative-de-quatre-experts-de-l-onu-inquiets-de-la-situation-en-nouvelle-caledonie
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