
Une semaine après la publication d’une note de 22 pages de l’Autorité de la concurrence (ACNC) portant sur la refonte du modèle économique calédonien [1], l’UFC-Que Choisir annonce, dans un communiqué de presse diffusé dimanche 13 octobre, partager "complètement" l’avis de l’ACNC. Dans ce long document envoyé par l’institution au gouvernement, l’Autorité propose de transformer le système protectionniste calédonien, le jugeant largement responsable de la vie chère sur le territoire.
"L’un des facteurs essentiels qui en est la cause, est le système de protection de marché qui a été mis en place depuis des décennies, au détriment des consommateurs et sans qu’aucune démonstration n’ait été faite qu’elle soit favorable à l’emploi local", considère également l’UFC-Que Choisir.
Pour l’association, il est essentiel qu’un audit des protections de marché existantes soit mené dans les plus brefs délais. Elle suggère par ailleurs l’intégration, dans le processus de sélection des entreprises bénéficiaires, d’une association de défense des consommateurs "comme cela existait avant 2019, afin de prendre en compte le point de vue du consommateur et de disposer d’un avis apolitique".
L’UFC-Que Choisir propose de réaliser "une cartographie des entreprises installées" sur le Caillou afin de déterminer "nos forces et nos faiblesses en matière économique" et établir ainsi des échanges avec les autres pays de la région. "Cette proposition permettrait de se concentrer sur nos meilleurs savoir-faire et d’offrir des opportunités d’étendre notre marché vers l’export et donc de mieux amortir les coûts fixes de production", juge l’association.
Enfin, l’UFC "s’indigne de voir certains organismes remettre en question le travail d’une autorité administrative indépendante absolument nécessaire dans un système politique démocratique et dont les pouvoirs mériteraient d’être renforcés", faisant ici référence à la réaction de la Fédération des entreprises et des industries de Nouvelle-Calédonie (Feinc) à la note de l’Autorité de la concurrence.