
[19h05] Les deux parlementaires viennent d’arriver à la mairie de Nouméa ou plutôt dans la "maison commune" de la ville indique Sonia Lagarde qui introduit cette séquence d’échanges avec les Calédoniens qui vont pouvoir s’exprimer et poser leurs questions. Ils sont une soixantaine de la ville à avoir répondu présent. "Dites-nous ce que vous ressentez et quelles perspectives percevez-vous pour que nous analysions lucidement ce que vous vivez. On est à votre écoute", glisse Gérard Larcher.
[18h45] La présidente de l’Assemblée et le président du Sénat en ont terminé avec leur séquence mondorienne, étape importante de cette deuxième journée de visite, notamment pour échanger avec les habitants du sud du Mont-Dore et de Yaté qui sont restés bloqués pendant de nombreux mois. Après un échange avec les forces de gendarmerie à Saint-Michel, ils viennent de partir en direction la mairie de Nouméa.
[18h05] Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher ont emprunté la route de Saint-Louis à bord des centaures. Ils viennent d’arriver à la gendarmerie de Saint-Michel avec une heure de retard sur le programme officiel. Avant ça, les deux parlementaires se sont arrêtés à l’Ave Maria, en plein cœur de la tribu de Saint-Louis.
[17h50] Le duo parlementaire s’est entretenu pendant plus d’une heure avec les représentants de l’association Citoyen mondorien, à la salle des communautés du Vallon-Dore. Le collectif des habitants de Yaté était également présent. Il se dirige désormais vers la gendarmerie de Saint-Michel pour un échange avec les forces de sécurité du Mont-Dore.
[16h11] Le maire du Mont-Dore, Eddie Lecourieux, profite du trajet pour vendre au président du Sénat le projet de viaduc qui relierait le sud du Mont-Dore à Nouméa.
[15h25] Après une très longue séance de travail au Congrès avec les élus, la mission de concertation composée de la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et du président du Sénat Gérard Larcher embarque à bord du Mary D, direction le sud du Mont-Dore. Les deux parlementaires doivent notamment échanger avec des Mondoriens, isolés du reste de l’agglomération pendant plusieurs mois en raison du conflit et des blocages autour de la tribu de Saint-Louis.
[9h15] "J’aime la Calédonie. Vous faites partie de la République et vous n’êtes pas abandonnés, même si parfois vous pouvez avoir ce sentiment", introduit Gérard Larcher, qui tient à avoir une pensée pour les familles et d’une manière générale toutes les victimes des exactions, ainsi que pour le personnel médical, mais aussi les forces de l’ordre car "il n’y aura pas d’avenir sans État de droit".
"Il est essentiel que l’Etat soit aux côtés des élus et des habitants de ce territoire et que la solidarité nationale œuvre pleinement. Ce n’est pas une affaire de quelques mois. J’ai conscience qu’aux conséquences du 13 mai, s’ajoute la crise du nickel. Les efforts menés par l’Etat avant le 13 mai n’ont pas été couronnée de succès. Cette crise du principal poumon économique risque de faire disparaître l’industrie métallurgique en Nouvelle-Calédonie", insiste le président du Sénat pour qui ce sujet " est un enjeu prioritaire ".
"Le 13 mai donne le sentiment d’un terrible retour en arrière. Nous n’avons pas réussi à empêcher une telle catastrophe par nos décisions. Chacun des politiques a failli, nous portons une responsabilité collective et je n’exonère pas l’Etat des siennes. Le temps calédonien ne peut pas se définir dans les bureaux parisiens […] Le chemin ne s’est pas arrêté le 13 mai, il se prolonge, mais il va falloir le défricher pour le rendre de nouveau praticable, d’un mal doit sortir un bien."
"La clé a toujours été en terre calédonienne. J’ai conscience des visions antagonistes, mais au regard de la gravité de la situation, cela transforme cette confrontation stérile en une conjugaison vertueuse. Comment pourriez-vous ne pas pouvoir faire vivre les valeurs kanak républicaines en les portant ensemble ?
Les mois prochains seront des mois de compétition de confrontation comme toute campagne électorale (en vue des prochaines provinciales). Mais je vous adresse une petite recommandation : mener la campagne avec un esprit de construction et de responsabilité car les vainqueurs seront redevables de l’héritage historique de la poignée de main entre Jean-Marie Tjibaou et Jacques Lafleur. Ce sera à eux de dessiner une évolution constitutionnelle nécessairement imaginative.
"Il n’existe que des souverainetés partagées qui peuvent trouver des formes originales. Le défi n’est pas insurmontable d’autant que la Nouvelle-Calédonie est un laboratoire de solutions inédites depuis de nombreuses années. Trouvez ainsi le moyen de concilier aspiration à l’émancipation et liens avec la France", poursuit Gérard Larcher qui est convaincu que ces "deux visions antagonistes" puissent aboutir à un "nouveau modèle de société".
[8h55] " Ce que la France attend de vous, c’est un avenir apaisé. Construire un avenir apaisé, tel est le sens de notre mission. Une mission à bien des égards historiques car jamais les deux présidents de ces chambres n’avaient réuni leurs forces dans un déplacement conjoint sur cette terre de cicatrices et de lumière […] pour montrer notre attachement et témoigner de toute l’attention des institutions, déclare Yaël Braun-Pivet, qui a rappelé notamment s’être déplacée à Tiga, en 2017. La République reconnaît toutes les voix, toutes les expressions. Chacun peut vivre dans une communauté humaine et une communauté de destins. Vous êtes les garants de ce destin commun, c’est à vous de l’écrire, c’est vous qui tenez la plume. "
" Le tissu humain de la Nouvelle-Calédonie est déchiré, son tissu économique a connu un effondrement hors du commun. Aujourd’hui, l’urgence est d’abord humanitaire et sociale. Vous pourrez compter sur mon appui dès qu’un élu proposera un amendement qui permettra d’alléger le fardeau des habitants du Grand Nouméa. Mais je sais que reconstruire l’économie, c’est d’abord reconstruire la confiance", poursuit Yaël Braun-Pivet.
"Rien n’est dicté par Paris, le destin de la Nouvelle-Calédonie est entre vos mains, nous demandons que le dialogue se déroule dans cet esprit de respect et de dignité", assure enfin la présidente de l’Assemblée nationale.
[8h40] La mission parlementaire vient d’arriver au Congrès. Veylma Falaeo, la présidente prend d’abord la parole devant les élus ainsi que devant de nombreux officiels. Une réunion de travail à huis clos avec les différents groupes et représentants politiques au Congrès aura lieu après les allocutions officielles, jusqu’à 15 heures environ.
[7 heures] Ils viennent avec "humilité et humanité" pour "écouter et partager". C’est en substance ce qu’ont déclaré Yaël Braun-Privet et Gérard Larcher au Sénat coutumier, lundi matin [1], pour lancer leur visite de trois jours en Nouvelle-Calédonie. Ce déplacement conjoint des président(e) s de l’Assemblée nationale et du Sénat est inédit dans le pays.
Après une première journée marathon de rencontres avec les élus et les officiels, ce mardi, cette mission du dialogue et de concertation rentrera dans le vif du sujet avec une "séance de travail" au Congrès toute la matinée. Une séquence qui s’ouvrira par une allocution de Yaël Braun-Privet et Gérard Larcher à laquelle la presse pourra assister.
Dans l’après-midi, la mission parlementaire se rendra ensuite au Mont-Dore Sud en navettes maritimes pour échanger avec le maire de la commune et les habitants, avant de rendre visite aux forces de sécurité à la gendarmerie. Cette journée s’achèvera par une autre rencontre avec les Calédoniens, organisée à la mairie de Nouméa cette fois-ci.
Links
[1] https://www.lnc.nc/article/nouvelle-caledonie/politique/direct-louis-mapou-a-recu-la-mission-parlementaire-au-siege-du-gouvernement
[2] https://www.lnc.nc/article/nouvelle-caledonie/politique/la-mission-parlementaire-point-de-depart-d-une-reprise-des-discussions
[3] https://www.lnc.nc/user/password
[4] https://www.lnc.nc/user/register
[5] https://www.lnc.nc/formulaire/contact?destinataire=abonnements