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    Nouvelle Calédonie
  • Baptiste Gouret | Crée le 11.11.2024 à 05h00 | Mis à jour le 11.11.2024 à 05h00
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    Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet vont tenter de faire avancer le dialogue avec les élus calédoniens autour d’un futur accord global. Photomontage Outremer 360
    L’arrivée, ce lundi 11 novembre, de la présidente de l’Assemblée nationale et du président du Sénat est perçue comme l’occasion de "remettre tout le monde autour de la table" en vue d’un accord global, six mois après des violences qui ont plus que jamais divisé la classe politique. Le niveau d’attente des responsables politiques varie.

    C’est une première en Nouvelle-Calédonie : la présidente de l’Assemblée nationale et le président du Sénat, deux des plus hauts représentants de l’État, sont en visite sur le territoire à partir de ce lundi 11 novembre et jusqu’à mercredi 13 novembre. Un déplacement dont l’ambition s’exprime dans son intitulé : "mission de concertation et de dialogue". Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher auront la délicate tâche d’inciter l’ensemble de la classe politique calédonienne, plus divisée que jamais six mois après les violences, à reprendre les discussions.

    "On espère qu’ils vont trouver les mots"

    Pour les responsables calédoniens, il faudra être capable de passer l’éponge sur "tout ce qui a été dit" depuis le mois de mai des deux côtés de l’échiquier politique, estime Victor Tutugoro, président de l’Union progressiste en Mélanésie. "Il faut qu’ils redonnent confiance aux élus pour que tout le monde se remette autour de la table. On espère qu’ils vont trouver les mots", poursuit ce dernier.

    Du côté du FLNKS, dont l’Union calédonienne et le Rassemblement démocratique océanien sont désormais les principales composantes, "on attend beaucoup de cette mission", assure Aloisio Sako, président du RDO. Si le Front regrette qu’aucun "représentant de la région et de l’ONU" compose la délégation, "c’est toujours mieux que les trois fonctionnaires de Macron" envoyés après la venue du président de la République, en mai, et dont la "mission de médiation" s’était soldée par un échec retentissant. "Le format est intéressant, on espère tirer du positif de ce déplacement", abonde Aloisio Sako. Pour cette frange la plus dure des partisans de l’indépendance, la mission est également un préalable à une éventuelle reprise des discussions avec les partenaires locaux. "Nous voulons pour l’instant seulement parler avec l’État, pour lui faire changer de logiciel" et le convaincre d’emprunter la trajectoire "vers la pleine souveraineté".

    À l’image d’une grande partie de la classe politique, le RDO et l’UC militent également pour un "accord global" en 2025. Les deux partis sont d’ailleurs prêts à aborder la question du corps électoral, dont le projet de dégel avait mis le feu aux poudres en mai, "mais uniquement sous l’angle de la citoyenneté calédonienne".

    Un accord d’ici mars 2025 ?

    Cette volonté d’une reprise du dialogue est également clairement exprimée chez les non-indépendantistes. La mission parlementaire "peut être un élément déclencheur pour que les élus que nous sommes prennent leurs responsabilités", juge Virginie Ruffenach, présidente du Rassemblement, estimant possible de "transformer cette crise profonde en opportunité" à condition de "relever le défi" d’un retour du dialogue. "On ne sera pas à la hauteur des Calédoniens si on ne parvient pas à se mettre d’accord." Sonia Backès, présidente de la province Sud, admet être moins optimiste. "On va jouer le jeu comme on l’a fait à chaque mission, mais je ne place pas non plus tous mes espoirs dans cette visite en disant qu’il y aura un redémarrage des discussions comme par magie."

    Reste que le calendrier institutionnel impose un retour du dialogue au plus vite. Le vote du report des élections provinciales au 30 novembre 2025 n’offre pas un répit démesuré. Pour être appliqué d’ici cette échéance, l’accord global tant espéré devra intervenir en mars ou en avril, au plus tard. "On ne part pas de zéro, il faudra utiliser ces quelques mois le plus efficacement possible", note toutefois Virginie Ruffenach. "On a eu deux ans et demi [depuis le troisième référendum NDLR] pour discuter, donc le calendrier n’est pas un problème, abonde Sonia Backès. La question, c’est quelle est la volonté de chacun de parvenir à un accord."

    La mission qui débute ce lundi matin devrait rapidement révéler les positions des uns et des autres.

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