- De notre correspondante Julie Maresq | Crée le 19.04.2021 à 18h21 | Mis à jour le 20.04.2021 à 10h27ImprimerAprès l'obtention d'un baccalauréat en série littéraire, Cheyenne Gope a suivi des cours durant 2 ans à l'Université de la Nouvelle-Calédonie, en licence de lettres. Photos Julie MaresqCheyenne Gope et Henri Boula sont les deux médiateurs coutumiers de proximité mis en place, en début d'année, pour aider la population et servir de relais entre la population, les services publics et les autorités coutumières de l'île.
Ils n'ont pas vocation à se substituer à l'action des forces de l'ordre mais servent d'interface entre les Maréens, qui peuvent leur signaler des situations à risque ou des troubles à l'ordre public, et les autorités publiques et coutumières. Cheyenne Gope, 22 ans, et Henri Boula, 23 ans, travaillent ensemble 8 heures par jour et quatre jours par semaine pour venir en aide à la population de l'île. En fonction depuis le 18 janvier, ce sont les deux premiers auxiliaires coutumiers de proximité de l'île.
"C'est une fierté d'être les premiers, c'est aussi une grande responsabilité", confie Cheyenne. En service civique pour sept mois, les deux jeunes médiateurs se sont engagés à œuvrer pour l'intérêt général. Après avoir signé leur contrat et pris leurs fonctions, le 18 janvier, ils ont passé deux jours en formation à Lifou, auprès des médiateurs coutumiers locaux de proximité déjà mis en place. Depuis leur retour à Nengone, ils sillonnent les routes à pied ou à vélo avec un dossard jaune qui permet de les identifier.
Aider la communauté
"Notre emploi du temps est divisé en deux parties. Deux jours à Tadine, à l'Office municipal des sports (OMS), deux jours à la Roche au sénat coutumier", explique Henri. "Nous allons faire de la monnaie à la banque pour les mamans du marché le mardi matin ou nous aidons les vieilles à porter leurs courses à la sortie du magasin", ajoute Cheyenne. "Nous aidons aussi à charger ou décharger le bateau. Et, au sénat, nous préparons et distribuons les invitations aux réunions coutumières en tribu", complète Henri. Les missions sont nombreuses et diverses et l'envie d'aider la communauté est bien présente chez les deux médiateurs. Ayant choisi de les présenter à la population la semaine dernière, via les réseaux sociaux, la mairie rappelle qu'ils sont "des relais entre la population et les services publics", mais également avec les coutumiers, le choix de leur personne ayant été fait en concertation avec le conseil coutumier.
La mise en place des premiers auxiliaires coutumiers de proximité des îles Loyauté a eu lieu le 14 juillet dernier, à Lifou. Trois hommes ont été engagés pour limiter les tags, la consommation d'alcool sur la voie publique et sur les parkings, lutter contre le sentiment d'insécurité et les atteintes à l'environnement, après une période de sensibilisation en tribu sur la fragilité des écosystèmes.
Ce dispositif original est le fruit de travaux d'études et de concertations conduits depuis 2017 entre L'État, les conseils coutumiers ne drehu, iaai et si nengone, la province des îles Loyauté et les mairies des trois îles.

Henri Boula est titulaire d'un baccalauréat STMG (Sciences et technologies du management et de la gestion).MERCI DE VOUS IDENTIFIER
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