Ils étaient neuf équipages sur les quinze inscrits à prendre part à ce premier concours de pêche au gros organisé par le Comité des fêtes de Ouégoa (CFO), en partenariat avec plusieurs généreux donateurs. Ce samedi matin, il régnait une ambiance conviviale et familiale au camping d’Amos. Dès 5 h 30, le directeur de course, Richard Martin, président du Comité organisateur, a donné le feu vert aux équipages présents. Ces derniers ont quitté la plage du camping, déjà taquinée par un vent de 7 à 8 nœuds, qui, rapidement, a forci en cours de matinée pour atteindre les 20 à 25 nœuds.

Pesée. Les équipages ont alors mis le cap sur la passe d’Amos pour gagner la zone de pêche. Les organisateurs, souhaitant conserver un cachet amical et familial à la compétition, n’avaient pas défini de zone de pêche bien précise mais la plupart des équipages sont partis à la recherche des « chasses », sillonnant un plan d’eau compris entre le grand récif, le Petit et le Grand Balabio, en quête de quelques prises et pourquoi pas du trophée ? Entre 14 heures et 15 heures les équipages ont regagné la plage du camping d’Amos. La pesée s’est alors déroulée sous les cocotiers du camping. Au total, ce sont 391 kg de poissons que les neuf équipages ont ramené à terre. Aucun d’entre eux n’est rentré bredouille. Les plus chanceux ou les plus fins limiers ont été Bernard Obry (Koumac), skippant le Trophy, et ses quatre compagnons.

Houle. Ils ont ramené la plus grosse pièce : un espadon voilier empereur de plus de deux mètres et pesant 51 kg. « Nous avons mis environ une demi-heure pour arriver à la passe et nous avons lancé les lignes, traînant aux alentours par des fonds de 1 500 à 1 800 mètres », raconte Bernard Obry, qui a devancé l’équipage du Brandy, skippé par Christophe Vico (Ouégoa) avec un tazar de 37 kg. « Le vent étant très soutenu, il y avait une bonne houle, continue-t-il. Des vagues de trois mètres, si ce n’est plus, passaient par-dessus la proue. Très rapidement, peut-être cinq minutes après, nous avons eu une touche franche. Ça tirait sec. On a bataillé moins d’un quart d’heure pour ramener le poisson et le monter à bord. C’est là qu’on s’est aperçu que c’était un espadon voilier empereur, et qu’il avait été pris par le rostre. Le premier truc auquel on a tous pensé c’est qu’on n’était pas bredouille, avec le temps qu’il faisait. » A l’issue de la pesée, les organisateurs ont remis leurs trophées aux trois premiers de chacune des épreuves ainsi qu’à tous les équipages.