C'est avec une semaine de retard sur leurs camarades, que les quarante-trois enfants de l'établissement primaire Hova-Le, soit 100 % de l'effectif attendu, ont gagné, lundi matin, les bancs de l'école. « Les effectifs sont en hausse de plus de 30 % due essentiellement à l'ouverture du cycle 3 (CE2, CM1 et CM2) », s'enthousiasme Gilles Médevielle, le directeur de l'école publique du village et de Paimboas.

Transfert. « Ce sont des enfants qui étaient inscrits à l'école du village et à l'internat provincial. Pour un meilleur suivi scolaire des parents et de par la volonté de tous, nous avons rouvert ce cycle en transférant ces enfants sur Paimboas dont ils sont originaires. Ce'était une volonté des parents d'élèves depuis quatre ou cinq ans. Il a pu enfin se concrétiser grâce à un gros travail de la Defij*, de l'inspection de la 5e circonscription et de la commune, qui a mis en place deux salles supplémentaires et changé l'intégralité du mobilier de l'école, ce qui explique le différé d'une semaine de la rentrée. »

Outre la semaine de vacances supplémentaire, les enfants de cycle 3 ont gagné le droit de rester dans leur école d'origine et de bénéficier de la chaleur du cocon familial quelques années de plus. La séparation d'avec leur famille ne viendra qu'au moment de leur entrée en classe de sixième.

Cantine. Cette rentrée différée et symbolique, désirée par tous, s'est déroulée en présence de nombreux parents qui ont pu échanger avec le directeur après l'entrée des enfants dans les classes.

Il a notamment été question des nouvelles dispositions au regard de l'augmentation des effectifs à la cantine, les quarante-troisenfants étant demi-pensionnaires et la cantine étant gérée par l'APE. « L'originalité de cette cantine est qu'elle met un point d'honneur à prendre le maximum de produits frais de la tribu, ce qui a pour conséquence de faire vivre des familles et d'éviter d'avoir recours aux conserves en boîte », ajoute le directeur.

Les écoles du village et de Paimboas continueront à travailler sous forme de projets communs avec des rencontres des enfants de Ouégoa avec ceux de la tribu, afin d'éviter le clivage.