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  • Ponérihouen. Le 3e Fest Mela Music dédié « aux frères de West Papua »
    Xavier Heyraud | Crée le 09.12.2013 à 03h00 | Mis à jour le 24.07.2016 à 06h06
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    Le groupe vanuatais Young Life a fait lever tout le monde pour interpréter Freedom West Papua. Photo X.H.
    Le troisième festival Fest Mela Music s'est déroulé samedi, sur le stade de Ponérihouen, sans beaucoup de public, avec un message d'appel à la « liberté pour les frères de West Papua », relayé par les organisateurs et tous les groupes de musique.

    Le plateau musical, mêlant groupes locaux dans l’après-midi et têtes d’affiche invitées en soirée, était riche. Malgré cela, le Fest Mela Music n’a pas attiré les foules samedi, à Ponérihouen. On peut estimer qu’il y avait environ 200 personnes vers 18 heures au moment du passage du dernier groupe local, Weda (Pouébo), et que la soirée s’est achevée avec 500 à 600 spectateurs. Des estimations approximatives, compte tenu de la taille du site avec des petits groupes disséminés un peu partout. La manifestation était organisée par le Comité coopératif de la côte Est pour la promotion des arts et des cultures, qui regroupe, le centre culturel provincial Goa ma Bwarhat, les communes de Pouébo, de Touho et de Ponérihouen et des associations de ces communes. « La première édition, en 2011 à Tiouaé (Touho), avait pour but de se rassembler et de créer une identité au festival, indique Edouard Wamai, directeur du centre culturel. La deuxième s’était déroulée à Saint Matthieu (Pouébo) avec le groupe One People de Lucky Dube. L’idée de ce festival est de faire jouer les nouveaux talents locaux et des têtes d’affiche de la Mélanésie. »

     

    Expérience. C’est ainsi que, l’après-midi, se sont succédé les groupes Kaya Gang (Ponérihouen), Tikawae (Touho), Tanguene (Hienghène) et Weda (Pouébo). Puis en soirée, Young Life (Vanuatu), Taina Gee (Iles Salomon), Flava (Papouasie-Nouvelle-Guinée) et Rosiloa (Iles Fidji). Ponérihouen a l’expérience de la réception de grands concerts tels que, en 2012, Israël Vibration puis Alpha Blondy, et les organisateurs avaient prévu un dispositif d’accueil et de sécurité similaire à ces deux manifestations qui avaient rassemblé chacune plusieurs milliers de spectateurs. « On attend 4 000 personnes », espérait un membre du service de sécurité en début de soirée. Qui peut le plus peut le moins, et le dispositif était forcément adapté pour le peu de gens présents, lors d’une soirée au caractère convivial.

     

    Rencontre. Les musiciens invités ont plutôt séduit. « Les groupes invités sont hébergés dans ma tribu, confie Angéla, de Grondu. Ça change des groupes de kaneka et de reggae qu’on entend tout le temps. Le son est parfait, ça donne envie de les écouter et d’apprécier. » Hervé et Bernard, de la tribu de L’Embouchure, sont adossés à la main courante du stade. « C’est dommage qu’il n’y ait pas plus de gens, lâche Hervé. Mais il y a trois fêtes en ce moment à Ponérihouen. » Bernard enchaîne : « C’est du bon son par rapport aux groupes d’ici, un peu anglo-saxon. » Un peu plus loin, Marie-Claude, de Mou, est assise : « Avec ces groupes, ça change de style de musique. » Le mot de la fin revient à Richard. « Ce n’est pas un gros concert, mais une rencontre culturelle familiale et surtout un soutien à West Papua concernant les problèmes actuels avec le gouvernement indonésien. »

    Solidarité pour West Papua

    L’affiche du festival mentionnait « Brother West Papua Conscience Mela. » En arrivant sur le site, impossible de manquer les banderoles comme : « Solidarité Mela pour West Papua » ou encore « Halte au génocide free West Papua. » Un stand tenu par le Collectif de soutien de Kanaky pour la libération de West Papua était installé au fond du stade. « Le message est d’afficher la solidarité mélanésienne pour West Papua », explique Djawa Bomu, président du collectif. Sur son stand, il montre des photos insoutenables de scènes de tortures, de corps mutilés ou encore des cartes qui indiquent les richesses naturelles de la région et des clichés des pollutions engendrées par leur exploitation. Des situations intolérables, pour Djawa Bomu, et qui existent, selon ses propos, « avec le soutien de l’Indonésie et la complicité de l’ONU. » Sur scène, l’animateur n’a pas manqué de rappeler le message entre chaque groupe. Tout comme les artistes, locaux ou invités avec par exemple des morceaux spécialement dédiés ou écrits sur la cause.
     

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