- Page été. Une rue, une histoireGaëlle Grès | Crée le 04.02.2015 à 03h00 | Mis à jour le 24.07.2016 à 10h45ImprimerPeu de Nouméens le savent, mais la rue Jacques-Iékawé commence bien au niveau du rond-point de Montravel, avant de s'étendre vers quatre autres quartiers. Photos Gaëlle Grès et Archives LNCComme chaque mercredi, nous partons à la découverte d'une rue ou d'un quartier. Aujourd'hui, focus sur une artère qui parcourt cinq quartiers et porte le nom du premier préfet kanak : Jacques Iékawé.
C’est l’une des rues les plus longues de Nouméa et elle porte le nom d’un homme politique mélanésien. La rue Jacques-Iékawé s’étend sur plus de 5,6 kilomètres et parcourt à elle seule pas moins de cinq quartiers de Nouméa : Montravel, PK4, PK6, PK7 et Normandie. Ancienne portion de la RT1, la rue Jacques-Iékawé a été dénommée ainsi le 19 avril 1994, deux ans après la disparition de l’homme politique.
Fierté. « C’est une administrée lambda qui en avait fait la demande. Elle trouvait qu’il avait fait beaucoup pour la Nouvelle-Calédonie », explique Nathalie Hars, du service des archives de la ville. Grande figure politique du pays, Jacques Iékawé a marqué de nombreux esprits. Nommé secrétaire général adjoint de la Nouvelle-Calédonie en janvier 1982, il est devenu en avril 1990 le premier préfet calédonien et surtout mélanésien. Jacques Iékawé est également à l’origine, avec Jean-Marie Tjibaou, du festival Melanesia 2000.
« Pour la famille, c’est une fierté », explique Bruno Iékawé, le fils de Jacques Iékawé. « La fierté de la reconnaissance du travail qu’il a accompli ». Au final, la rue Jacques-Iékawé court du rond-point de Montravel, passe devant la société Le Froid, le cimetière du PK4, le rond-point de la Belle-vie, le cimetière du PK6 et va jusqu’au-delà de l’échangeur de Normandie.
« Au début, on ne s’est pas focalisé sur la longueur de la rue, mais finalement, c’est peut-être en rapport avec l’homme et ce qu’il a fait », imagine Bruno Iékawé.
Destin. Jacques Iékawé n’est cependant pas le seul politicien kanak à avoir une rue à son nom. Raphaël Pidjot a eu cet honneur. En 2005, cinq ans après son décès, la mairie a choisi l’ancien président du conseil d’administration de la SMSP et membre de l’UC. L’ancienne voie A du quartier de Kaméré, aménagée entre 1995 et 2000, porte ainsi son nom. « L’ancien maire de Nouméa, Jean Lèques, le connaissait très bien », raconte Jean-Lucien Pidjot, frère de Raphaël, qui a apprécié le geste. « On ne peut être que content. C’est surtout pour Raphaël, parce que tout le monde a reconnu qu’il avait fait de bonnes choses. »
A Nouméa, les rues portant le nom d’une personnalité mélanésienne ou océanienne sont aujourd’hui encore rares. « On parle de destin commun et la Nouvelle-Calédonie est composée de plusieurs ethnies, rappelle Bruno Iékawé. Personnellement, je trouve qu’il faut que la société calédonienne soit bien représentée, mais je ne suis pas non plus focalisé sur le nom des rues. »
Pour rappel, n’importe quelle personne, morale ou physique, peut proposer un nom pour une rue. Charge ensuite au conseil municipal de prendre sa décision.
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