Un sacré pied de nez aux partis non-indépendantistes actuels : la candidature de dernière minute de Pascal Lafleur dans la première circonscription a de quoi crisper les états-majors politiques loyalistes. Non pas que la victoire puisse échoir aux indépendantistes sur ce secteur en cas de trop fortes divisions, le découpage électoral rendant cette probabilité quasi-impossible, mais cette annonce prouve le manque de confiance d'un membre éminent du monde économique face au plateau proposé actuellement. Elle pourrait même être vue comme un camouflet par Le Rassemblement, qui reste l'émanation directe du RPCR de Jacques Lafleur. L'union loyaliste pro-Macron et son candidat issu des rangs de Calédonie ensemble ne semblent pas plus séduisants aux yeux de Pascal Lafleur puisque c'est d'une candidature sans étiquette qu'il est question. A contrario, sa sœur Isabelle, qui s'est affichée dans les réunions de soutien au président réélu, était présente pour l'annonce de la candidature "unioniste" de Nicolas Metzdorf, mais pas à celle de... Philippe Dunoyer.

De l'autre côté du spectre, les indépendantistes ont réussi, une nouvelle fois, à se retrouver.

En bref, ce nouvel épisode de la vie dissolue de la mouvance non-indépendantiste prouve une nouvelle fois qu'il lui faudra certainement un moment, après les législatives, pour re-re-re-faire la paix et parler d'une seule voix.

Des loyalistes qui feraient d'ailleurs bien de ne pas trop traîner en route. Car de l'autre côté du spectre, les indépendantistes ont réussi, une nouvelle fois, à se retrouver. Et même au-delà du FLNKS cette fois.