L’Eveil océanien a fait son meeting de clôture de campagne à Païta. « Le 12 mai prochain, je vais passer mon dernier et plus important diplôme, a conclu très ému le président du mouvement et maître de conférences, Milakulo Tukumuli,celui de capitaine de notre destin ». Reprenant ainsi le slogan de son tout jeune parti, créé tout récemment, la tête de liste s’est adressée une dernière fois à la communauté wallisienne et futunienne présente dans la salle, pour la convaincre de porter ses colistiers dans les institutions calédoniennes. Le public était venu de La Foa, Bourail, Népoui et Thio pour ce congrès.

Un mois pour fédérer

S’exprimant successivement en wallisien puis en français, Milakulo Tukumuli les a exhortés à « écrire une nouvelle page de l’histoire de la Nouvelle-Calédonie ». « Il nous reste une semaine pour faire ce qui n’a encore jamais été fait », a-t-il déclaré, revenant longuement sur l’amertume de cette communauté présente depuis soixante-dix ans sur le territoire, qui aspire à sortir de la discrétion et à fédérer les autres communautés autour de son projet : « l’enjeu des provinciales, pour l’Eveil océanien, n’est pas l’indépendance ou la France, a déclaré son président. Il est tout d’abord dans le quotidien des Calédoniens et pour une société plus juste ». L’Eveil océanien espère du scrutin du 12 mai qu’il lui permettra de « montrer que la communauté wallisienne et futunienne n’appartient à personne, et qu’elle veut et peut s’exprimer dans sa spécificité ».