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    Wallis et Futuna
  • Bilan. Malgré les couacs et les mauvaises langues
    Marion Pignot | Crée le 13.09.2013 à 03h00 | Mis à jour le 24.07.2016 à 05h06
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    Deux ans de travaux et de dialogues ont, malgré un cyclone et la déferlante de critiques, donné naissance à des sourires et à un événement historique pour Wallis-et-Futuna. Photo M.Pi
    Il y a eu les couacs des premiers jours et des rumeurs à combattre, mais les Minijeux de Wallis-et-Futuna semblent être une réussite. Si bien que des membres du comité organisateur, si décrié, pourraient rejoindre l'équipe papoue des Jeux de 2015.

    Le comité organisateur des IXe Minijeux du Pacifique (CO2013) l’a jouée fine. En choisissant comme slogan Pasifika Lena, Pasifika Pe’ia (le Pacifique autrement, le Pacifique simplement), elle ne mettait pas la barre trop haut. Cette philosophie, qui définit joliment Wallis-et-Futuna, a été respectée à la lettre. Jusque dans la gestion des couacs (hébergement, sanitaires, horaires, etc.) qui ont essaimé les premiers jours de compétitions. Jusque dans les rencontres, dansantes et colorées, entre délégations et athlètes.

     

    Gabegie. N’en déplaise à ceux qui parlaient de « gabegie » - en mars 2012 le budget était estimé à 400 millions de francs -, de « retard irrattrapable » ou « d’événement volé par des papalaguis inexpérimentés », au terme d’une mission de trois ans relevant du défi, les membres du CO2013, conduits par Vahai Tu’ulaki, le Wallisien rénovateur, ont reçu les félicitations des délégations. Et d’un président de Conseil des jeux qui n’avait, pourtant, pas hésité à taper du poing sur la table pour régler la question des sanitaires (notre édition du 7 septembre). « Comme à chaque organisation de Minijeux le doute parfois surgit, soulignait Vidhya Lakhan, après la cérémonie d’ouverture. Mais Wallis a vu les Jeux à son échelle. Et le résultat devrait être inédit, porteur d’espoir pour d’autres petites îles. » « D’habitude, un événement s’appuie sur le précédent. Là, nous sommes partis de rien. C’est pour relever ce challenge que je suis venu, avoue Eddy Filipponi, directeur exécutif du CO2013. Mais je ne m’attendais pas à devoir convaincre une population aussi réticente. » Puis divisée politiquement, coutumièrement et qui devait, en décembre 2012, essuyer un cyclone.

     

    Bassesses. « Sans compter que le comité n’a pas tenu compte des réalités coutumières, confie Soané Vakalepu, rédacteur en chef adjoint de Wallis 1re, allant jusqu’à parler « d’affront fait au roi. (...) Et nous avions proposé que les villages accueillent les athlètes. La sécurité sanitaire ? Si la charte des Jeux ne tient pas compte de la réalité océanienne, il fallait créer une mention spéciale. » Des propos parmi d’autres tout aussi étonnants qui ont jalonné le quotidien des équipes de Vahai Tu’ulaki. Des bassesses en coulisses qui n’ont finalement jamais atteint le moral des athlètes qui, chaque jour, sourire aux lèvres, ont profité d’une Wallis accueillante où les habitants ont largement pris part à la fête. Une île où tous, Papous en tête, reconnaissaient le bon déroulement de l’événement. « Nous avons eu quelques problèmes de logement, mais tout a été vite réglé, commente Ken Siminji, directeur marketing au sein du CO des Jeux du Pacifique 2015 qui se dérouleront en PNG. Wallis, qui est une petite île sans moyens, a joué gros. Elle a gagné. » Si bien que les troupes de Vahai ont été approchées par le comité Port Moresby 2015, qui leur a proposé de rejoindre l’équipe organisatrice qui table, elle, sur « les plus grands Jeux de l’histoire ». Une équipe qui accuserait déjà du retard, qui subit aussi la controverse et est surveillée de près par le Conseil des Jeux.

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