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    Nouvelle Calédonie
  • Anthony Tejero | Crée le 12.09.2021 à 10h40 | Mis à jour le 13.09.2021 à 09h48
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    Les magasins de cigarettes électroniques ne peuvent plus accueillir de public à partir de lundi. Photo Cyril Terrien 
    Avec pas moins de 468 nouveaux cas révélés annoncés au cours du week-end, soit un total de 565 malades, le virus se répand comme une traînée de poudre. Face à cette croissance exponentielle, le gouvernement revoit à la baisse le nombre de commerces encore autorisés à recevoir du public. Explications.

    En seulement deux jours, le nombre de personnes testées positives à la Covid-19 a été multiplié par cinq, signe de la rapidité de la propagation du virus sur l'ensemble du territoire. 148 cas annoncés samedi, puis 300 révélés, hier, soit un total de 565 malades en moins d'une semaine (dont 50 hospitalisés à l'unité Covid). Une envolée telle que le gouvernement, submergé par cette vague de personnes infectées, a même décidé de changer de stratégie de dépistage (lire en page 4) en prenant en compte les tests PCR ainsi que les tests antigéniques, pourtant jusque-là jugé trop peu fiables. « Ces tests antigéniques qui se révèlent positifs, dans la plupart des cas, se confirment avec la PCR. Donc, il n'y aura plus de confirmation par tests PCR », explique le porte-parole du gouvernement Yannick Slamet.

    Une manière aussi, sans doute, d'économiser ce type de dépistage. Car la Nouvelle-Calédonie ne dispose actuellement que d'une capacité de 800 tests PCR par jour. Lors des assises de la Covid-19, qui se tenaient le 27 août dernier, les experts du monde médical et économique préconisaient quant à eux de réapprovisionner les stocks de sorte à pouvoir monter en puissance et pouvoir dépister jusqu'à 3 000 Calédoniens par jour en cas de flambée épidémique.

    Toujours est-il, pour tenter de « freiner encore davantage la chaîne de transmission, et donc de contamination du virus », le gouvernement a annoncé, dimanche, mettre en place « plusieurs aménagements » au confinement strict en vigueur. Objectif : « limiter les situations de possibles contacts, voire de regroupement ». Et ce, en réduisant encore le nombre de commerces autorisés à accueillir du public, même si les enseignes concernées ne sont pas forcément les plus fréquentées.

    Quels commerces concernés ?

    À compter de ce lundi, ne seront plus autorisés à recevoir des visiteurs : les magasins spécialisés dans la vente de tabac, de cigarettes électroniques et de matériels de vapotage ; les commerces de téléphonie, d'équipements de l'information et de la communication, de vente et de réparation d'informatique ; de vente de journaux et de papeterie ; d'équipements automobiles et de pièces détachées agricoles ; les lieux de location de voitures et de machines ; et enfin les agences de travail temporaire. En revanche, ces enseignes, comme tous les autres commerces, peuvent continuer leur activité sur la base exclusivement de retrait de commande en boutique ou de livraison à domicile.

    Par ailleurs, le gouvernement change également les règles en vigueur dans les commerces qui restent habilités à recevoir du public. Seuls les produits alimentaires et d'hygiène, y compris pour les animaux, ainsi que les médicaments sont autorisés à la vente.  Par conséquent, l'accès du public aux autres rayons est dorénavant interdit. À noter cependant que, malgré ces restrictions, la presse écrite restera en vente libre dans les autres commerces habituels : alimentations, grandes surfaces ou encore stations-service. Tout comme le tabac qui est acheté directement en caisse.  L'alcool quant à lui (vendu chez un caviste ou dans d'autres commerces) n'est pas concerné par cette mesure. « On considère que ce confinement n'a pas été assez strict ou tout du moins pas assez respecté, justifie Yannick Slamet. Il faudra faire un premier bilan au bout d'une semaine pour voir si la vitesse de propagation du virus s'accélère encore ou ralentit et si cette modification est probante ou non. » Alors que la veille, le porte-parole du gouvernement assurait que le confinement strict sera allongé au-delà des deux semaines, il n'a pas souhaité avancer, dimanche, quand pourrait officiellement tomber cette décision.


    Le porte-parole Yannick Slamet a animé seul le point presse de dimanche. Photo Thierry Perron

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