- Brice Bacquet | Crée le 11.10.2021 à 14h00 | Mis à jour le 12.10.2021 à 06h49ImprimerGilbert Tyuienon anime le point presse du 11 octobre. Photo Anthony TejeroLe porte-parole du gouvernement Gilbert Tyuienon et le docteur Thierry De Greslan ont animé le point presse quotidien du lundi 11 octobre. Ils ont évoqué la mise en place d’un pont aérien avec la Métropole et la saturation des hôpitaux.
Les derniers chiffres du bilan sanitaire sont tombés. Gilbert Tyuienon a annoncé un nouveau décès, lundi 11 octobre. 201 personnes sont mortes depuis le début de la crise sanitaire. Vingt nouveaux cas ont été détectés, portant le nombre de personnes testées positives depuis le 9 septembre à 9 186.
Cinquante-cinq personnes se trouvent en service de réanimation, 237 dans des unités Covid et soixante-quatre dans les hospitels (cinquante en province Sud, quatorze dans les Loyauté, cinq dans le Nord).
Le taux d’incidence cumulé sur sept jours est de 322 pour 100 000 habitants. La vaccination stagne, estime Gilbert Tyuienon. Selon les derniers chiffres, 45,6 % de la population totale est totalement vaccinée. 123 577 personnes ont reçu les deux injections. "Nous ne sommes pas sortis d’affaire, nous devons garder la mobilisation contre la Covid", assure le porte-parole du gouvernement, Gilbert Tyuienon.
Un pont aérien avec la Métropole
Le gouvernement a sollicité l’armée pour venir en aide aux soignants du Médipôle. Les services médicaux militaires vont prendre en charge les patients sur place.
Aircalin va assurer un pont aérien avec la Métropole pour permettre la prise en charge de patients, si besoin. "Les patients intubés restent assez longtemps, explique Dr Thierry De Greslan, président de la commission médicale du Centre hospitalier territorial (CHT). Notre saturation actuelle des services de réanimation devrait se maintenir les prochaines semaines. La réanimation est toujours en tension."
Un A330 sera équipé avec des civières pour transporter cinq personnes couchées et d’autres malades assis. "Ce seront cinq patients intubés et ventilés, explique Dr Thierry De Greslan. Nous transporterons des patients stables, cela se fera en accord avec la famille."
En plus, avec le déconfinement progressif, le centre hospitalier craint un nouveau flux de patients, traumatisés de la route ou autres malades non-Covid. "Nous avons demandé à l’armée de créer dix lits supplémentaires au sein du CHT, poursuit Dr Thierry De Greslan. Cela nous permettra de soulager nos lits de réanimation et d’accueillir au mieux nos patients Covid et les autres".
Risque de deuxième vague
La deuxième vague planerait au-dessus du Caillou, dans les "quinze jours à trois semaines", selon Thierry De Greslan. Les hôpitaux craignent que les capacités de leurs services soient dépassées. "Le variant Delta est très contagieux, il n’oubliera pas de contaminer, précise le médecin du CHT. Une personne positive peut contaminer six personnes."
Le médecin invite tout le monde à se faire tester, au moindre symptôme, "au moindre doute". "Si vous avez le nez qui coule, si vous avez un peu de fièvre, vous avez le Covid. Il faut vous tester", appelle Thierry De Greslan. Les soignants souhaitent un dépistage massif pour observer et mesurer l’évolution sanitaire.
Pass sanitaire et baignade interdite
Les attestations ne sont plus obligatoires pour sortir ou se promener, à partir du lundi 11 octobre. Cependant, les déplacements ne doivent pas dépasser un rayon de dix kilomètres autour du domicile. Les sorties ne doivent pas durer plus de trois heures. La baignade est par ailleurs interdite, annonce Gilbert Tyuienon. "La promenade sur la plage est autorisée", nuance-t-il.
Par ailleurs, le pass sanitaire est arrivé sur le territoire. Il permettra d’accéder aux restaurants ou aux salles de sport. Contrairement à ce qui a été annoncé, le pass sanitaire est exigé pour les transports maritimes et aériens intérieurs.
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