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    Justice
  • | Crée le 11.03.2022 à 10h43 | Mis à jour le 11.03.2022 à 15h20
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    L'avocat général Christian Pasta a demandé à la cour d'écarter la thèse de la légitime défense et de l'altération du discernement de l'accusé.  Thierry Perron
    Le verdict est attendu dans quelques heures.

    "Que le diable existe, oui. Il n’est pas dans une urne contenant Éric Martinez mais il est là, en face de vous, et je vous demande de le condamner à 18 ans de réclusion criminelle ".

    Au cinquième jour du procès d'Olivier Pérès pour le crime d'Eric Martinez en septembre 2018 sur le golf de Tina, l'avocat général Christian Pasta a demandé à la cour d'assises de reconnaître l'ancien chirurgien du Médipôle coupable d'assassinat. 

    " Éric Martinez n’a rien fait. Pas une menace, rien. Comment a cheminé dans l’esprit d’Olivier Pères l’idée du crime ? Olivier Pères est-il devant vous pour des coups mortels ? Pour meurtre ? Non, pour assassinat qui est le plus gravement puni par le Code pénal. Pendant quinze jours, Olivier Pères a placé ses pions sans aucune preuve, pas un SMS, pas une capture d’écran, pas un enregistrement. Il va faire croire a tout le monde qu’Éric Martinez veut le tuer. Pas une pièce dans le dossier ne vient accréditer cette thèse ", a déclaré le représentant du ministère public.

    L'avocat général rejette la thèse de la légitime défense et de l'altération du discernement

    L’avocat général est revenu sur certains faits : " Parmi toutes les munitions à disposition d’Olivier Pères, il prend de la chevrotine neuf grains, c’est une munition qui ne laisse aucune chance. Et lorsqu’on tire cette munition avec un fusil à canon scié, c’est l’hécatombe ". Christian Pasta en est persuadé, " Olivier Pères a tiré le troisième coup de rage. Il n'y avait alors aucun danger pour lui, Éric Martinez n’a jamais sorti un couteau. Il n’y avait aucun danger ", a-t-il martelé.

    Réfutant la thèse de la légitime défense et l'altération du discernement de l'accusé, Christian Pasta décrit Olivier Pérès comme une personne qui " ne supporte pas la contradiction, ni que l’on remette en cause sa parole. Il ne laisse pas parler, il est sûr de lui, fait montre d’orgueil, lui, le grand médecin, le champion de kite, qui fait du ski mieux que les autres, qui a toujours raison. Sa vérité à lui ne peut pas être discutée". 

    Le verdict pourrait tomber en milieu d'après-midi. 

    Plus d’informations à venir.

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