- Yann Mainguet | Crée le 15.12.2020 à 08h30 | Mis à jour le 15.12.2020 à 17h58Imprimer
L’incendie s’est déclaré lundi en fin d’après-midi sur la mine de Goro, non loin de l’usine de Vale NC.
Photo FB-DRUn incendie s’est déclaré lundi avant la nuit sur la mine de Vale NC.Après l’incendie qui s’est déclaré durant la nuit de lundi à mardi sur le site de Vale NC, et qui a lourdement touché des installations techniques et de stockage d’huiles qui servent à la maintenance des engins miniers, des signes de pollution dans la rivière Kwé ont été observés.
Conformément aux dispositions du Plan Particulier d’Intervention (PPI) actuellement en vigueur, la direction de la Sécurité civile et de la gestion des crises a envoyé, dès ce mardi matin, des moyens humains et matériels sur le site, en renfort des équipes d’intervention internes de Vale NC. Le but est d’identifier, de quantifier et d’évaluer l’impact sur l’environnement de cette pollution.
Ces missions de reconnaissance, menées tout au long de la journée à l’aide de drones et de l’hélicoptère de la Sécurité civile, confirment la présence de traces résiduelles d’huiles dans le lit de la rivière Kwé.
Pour l’instant, aucun impact sur la faune et la flore n’a été observé. Des prélèvements ont été effectués à différents points de la rivière, afin de quantifier la concentration de la pollution dans l’eau. Le site reste sous surveillance, les investigations se poursuivront demain si nécessaire.
Vale mobilisé pour « cette folie cesse »
Après la multiplication des dégradations dont l’Usine du Sud a fait l’objet au cours de ces derniers jours, Vale-NC vient de publier un communiqué en forme de coup de gueule.
« La mine de Vale-NC était encore occupée hier par le groupe de personnes qui, depuis des jours, multiplie blocages, intrusions, mise en danger et agression. Ces dégradations sont organisées, préméditées et d’une extrême violence. Ce sont des actes de sabotage dont l’objectif est de nuire, détruire et blesser.
Jeudi 10 décembre, les bloqueurs avaient entravé les accès à la mine par des blocs de béton, des engins, et une tranchée en travers de la route, et avaient coupé le tuyau d’amenée d’eau brute, nécessaire notamment au remplissage des bassins d’eau incendie.
Lundi 15 décembre vers 17 heures, les bloqueurs ont mis le feu sur mine : à l’atelier, aux bureaux de la mine, à des stocks de pneus neufs ainsi qu’au stock d’huile.
Dans la nuit, les équipes de la mine ont réussi à reconstituer le passage pour permettre l’accès des camions à la zone d’incendie.
Les pompiers de Vale NC ont lutté une partie de la nuit pour maîtriser les incendies allumés en plusieurs endroits, malgré une ressource en eau limitée.
Suite à l’incendie du stock de quelques mètres cubes d’huiles d’atelier, les équipes Vale s’affairent actuellement, avec les experts de la Sécurité civile, pour contenir sur mine les résidus d’hydrocarbures brûlés dont l’irisation a pu être observée sur certaines parties de la Kwé.
Bien que l’évènement soit maintenant contenu, ces actes de destructions répétés auraient pu faire courir des risques graves de pollution. Les interventions de nuit sur des routes piégées mettent en danger la vie des équipes qui se battent pour préserver l’intégrité des installations et la sécurité sur site.
Les équipes de Vale NC sont dans l’incompréhension et la stupéfaction face au déchaînement d’une telle violence. Nous restons totalement déterminés et mobilisés pour cette folie cesse. »
Les sous-traitants quittent la mine
Une pollution dont Robert Atiti, président du GIE des entreprises de Yaté, s’est fait le relais sur les réseaux sociaux. La rivière de la Kwée ouest est désormais polluée comme tendent à le prouver ces photos publiées sur son compte Facebook ce mardi matin.
D’après Robert Atiti, les irisations constatées à la surface de la Kwéé ouest sont directement reliées à l’incendie du stock d’huile et de lubrifiants destinés aux engins de mines, une quantité qui représenterait " plus de 1 000 litres ", selon lui, stockés dans les ateliers de Vale.
Par ailleurs, les sous-traitants de l’usine du sud, regroupés au sein de la SAS Goro Mines, évacuent leurs engins de la mine. « On considère que ce matériel n’est plus en sécurité », précise encore Robert Atiti, contacté ce mardi matin.
Plus d’informations à venir sur notre site.
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