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    Politique
  • avec AFP | Crée le 12.04.2022 à 06h55 | Mis à jour le 12.04.2022 à 07h20
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    Emmanuel Macron (LREM), Marine Le Pen (RN) et Jean-Luc Mélenchon (LFI), le trio en tête des sondages pour l’élection présidentielle du 10 avril 2022. Nicolas TUCAT [AFP]
    M. Macron est arrivé en tête du premier tour dimanche avec 27,85 % des voix, plus de quatre points devant la candidate RN (23,15 %). La campagne du second tour a commencé dès lundi 11 avril.

    Emmanuel Macron s’est dit prêt lundi 11 avril, premier jour de la campagne du second tour, à "bouger" sur sa réforme des retraites. À Carvin, dans le Pas-de-Calais, M. Macron a déclaré être prêt à "ouvrir la porte" à un report de l’âge de départ à 64 ans, plutôt qu’à 65 ans comme cela figure dans son programme, "s’il y a trop de tensions" et que cela peut "bâtir un consensus".

    Plus tôt, à Denain, une des villes les plus pauvres de France, il a été assailli d’interpellations et de questions sur le sujet. Une femme lui a lancé : "J’ai voté pour vous mais je le regrette, vous n’aimez pas beaucoup les retraités". Bains de foule sous un soleil printanier, interviews à la chaîne, notamment sur la banquette d’un bistrot, rencontre avec des ouvriers : après une campagne de premier tour jugée trop légère, le président-candidat a mis le turbo.

    "Convaincre et écouter"

    Emmanuel Macron a dit vouloir "convaincre, écouter aussi", pour "clarifier mon programme en montrant qu’il est juste et social. J’ai vu beaucoup de jeunes qui m’ont dit ''j’ai voté M. Mélenchon'', j’essaie de les convaincre", a-t-il affirmé à Denain. Avec 21,95 % des voix, le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon a fait, de très loin, le meilleur score de gauche avec un électorat jeune et populaire, très courtisé par les deux qualifiés du second tour.

    Pour sa rivale d’extrême droite, pas question de laisser le champ libre à son adversaire. Elle a effectué un déplacement surprise dans l’Yonne lundi, pointant la montée de l’inflation. Après une rencontre avec un agriculteur céréalier, elle a appelé à prendre "des mesures d’urgences" contre l’inflation qui va s’aggraver. Elle a rappelé sa proposition de baisser la TVA de 20 à 5,5 % sur les produits de l’énergie.

    Marine Le Pen a accusé son adversaire d’être "100 %" responsable des crises, comme celle des "gilets jaunes", et de ne pas anticiper celle de l’inflation. "On est clairement au bout du système, a-t-elle assuré. Il faut vraiment remettre tout à plat". La candidate RN, qui a lissé son image tout en gardant un programme radical sur l’immigration, a fait de la défense du pouvoir d’achat l’axe prioritaire de sa campagne.

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