- A.T. | Crée le 16.04.2022 à 11h40 | Mis à jour le 16.04.2022 à 12h23ImprimerPlus d’une centaine de personnes ont manifesté contre la vie chère, ce samedi matin devant le gouvernement, à l’appel de l’Association citoyenne de Nouvelle-Calédonie. Photo A.T.Une centaine de personnes ont répondu à l’appel de l’Association citoyenne de Nouvelle-Calédonie qui organisait un rassemblement, ce samedi matin, devant le gouvernement.
Brandi comme une banderole ou accroché aux t-shirts, un seul et même mot d’ordre : "Stop à la vie chère". Pour sa deuxième mobilisation, l’Association citoyenne de Nouvelle-Calédonie a réuni, à la Moselle, entre 100 et 150 personnes ce samedi, venues exprimer leurs difficultés à faire face à un coût de la vie toujours plus élevé.
Parmi les revendications de cette association : geler toute nouvelle augmentation des prix du carburant et du gaz, ainsi que faire reculer le gouvernement sur sa décision d’augmenter à trois reprises le prix de l’électricité d’ici l’an prochain. "Nous devons sans cesse rester vigilants pour que les consommateurs ne soient pas surtaxés. On a l"impression que les élus se fichent de la vie chère, lance Jean-Noël Pezant, vice-président de l’association, qui demande notamment la nomination d’un membre du gouvernement dédié à cette thématique spécifique et la création d’une commission sur la vie chère au Congrès "afin de mettre en place un plan d’actions".
"Rien ne change"
Si la mobilisation n’a pas réussi à attirer les foules, certains "fidèles de ce combat" tenaient absolument à répondre présent. "Je viens à chaque contestation contre la vie chère. Les élus écoutent, mais ils ne répondent pas et ils ne font rien. On est face à un mutisme et c’est peut-être ce qui démotive les gens, estime Monique, retraitée. Rien ne change. Il n’y a pas de véritable contrôle des prix. Il faut arrêter les marges excessives. Je trouve que le fossé qui se creuse de plus en plus entre les élus et le peuple, entre les riches et les pauvres."
"On ne peut pas se permettre de manger des légumes"
Un peu plus loin, Valérie Tasso, 43 ans et maman de quatre enfants, se mobilise par crainte "de ne plus arriver à s’en sortir". "Je travaille à mi-temps et mon mari à plein temps, mais on ne parvient plus à tenir jusqu’à la fin du mois. On n’arrive pas à bien manger, on doit faire attention à la nourriture, confie cette habitante de Logicoop. On ne peut pas se permettre de manger des légumes. C’est important pour la santé, mais on n’a pas les moyens. On est découragés. On aimerait que le gouvernement fasse un petit effort et pense aux petites gens."
Les participants étaient bien déterminés "à ne plus subir" la hausse des prix. Photo A.T.Entre le loyer et les charges, les faibles revenus de ce ménage ne suffisent plus. "C’est de pire en pire. Le niveau des salaires minimum est trop bas par rapport au coût de la vie en Nouvelle-Calédonie, poursuit Valérie Tasso. Quand on sait qu’on ne passera pas le mois, on n’a pas d’autre choix que d’emprunter à de la famille…"
"Je serai là tant qu’il le faudra"
De son côté, Audier Lasmin est un "jeune papa surtout heureux mais aussi un peu stressé par les dépenses" qu’il faudra faire pour subvenir aux besoins de son enfant. "Les prix de l’essence, de l’alimentation… C’est vraiment abusé, les produits sont trop taxés. Les légumes, j’ose même plus les prendre frais. Au mieux, j’achète du surgelé. Il y a trop de différences entre les plus riches et les plus pauvres, se désole ce Nouméen de 35 ans, déçu par la faible mobilisation. Je ne comprends pas. Tout le monde se plaint de la vie chère mais personne ne fait rien. Où sont les jeunes ce matin ? Ça me décourage, mais je serai là tant qu’il le faudra. Ce problème, comme ce combat, n’est pas récent. "
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