- A.F.P / Anthony Tejero | Crée le 17.03.2025 à 18h42 | Mis à jour le 17.03.2025 à 18h42ImprimerVue de la base Martin-de-Viviès, entourée par les flammes, lors de l’évacuation de ses 31 occupants. Photo : TAAF / Rémi CHAZOTL’incendie qui sévit depuis le 15 janvier sur l’île Amsterdam, dans les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), a consumé près de 55 % de la superficie de cette île de l’océan Indien qui abrite une biodiversité unique dont des colonies d’oiseaux rares.
"Malgré les précipitations et le passage de deux tempêtes, l’incendie n’est toujours pas totalement éteint. Une vingtaine de points chauds subsistent, notamment dans les zones de tourbières", précise la préfecture des TAAF, qui estime la surface touchée à "2.578 hectares, soit près de 55 % de l’île". Pour rappel, cet incendie sévit depuis le 15 janvier.
Une mission de reconnaissance s’est rendue sur place fin février à bord de la frégate de surveillance Floréal, mobilisant des pompiers du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de l’île La Réunion, située dans l’océan Indien, et des techniciens des TAAF. "La mission d’expertise réalisée sur le site de Pointe Bénédicte, où ont été observées les premières flammes, n’a à ce stade pas permis de déterminer les causes de l’incendie", souligne le communiqué.
Des dégâts sur la base scientifique
"Trois installations bâties ont brûlé", précisent les TAAF, mais les principaux bâtiments de la base scientifique Martin-de-Viviès, l’une des rares stations au monde dédiées à la mesure de la pollution de fond de l’atmosphère, sont intacts. Toutefois, "de nombreux chemins de câbles électriques ont été endommagés, rendant inopérant le réseau électrique de la base".
Infographie AFPSituée au milieu de l’océan Indien, à environ 2.800 km au sud-est de La Réunion, l’île Amsterdam est l’une des plus isolées au monde. Les 31 personnes – essentiellement des militaires et des scientifiques – qui étaient sur l’île quand l’incendie s’est déclenché ont toutes été évacuées par bateau dès le lendemain, le 16 janvier.
Quels impacts sur la biodiversité ?
Les falaises d’Entrecasteaux, où nichent des colonies de gorfous sauteurs et d’albatros à bec jaune ont été épargnées. L’impact sur leur population "devrait être nul", selon les TAAF, qui assurent aussi que l’albatros d’Amsterdam, espèce endémique, n’a pas non plus été affecté.
Toujours est-il, l’incendie a détruit de nombreux milieux et habitats naturels de cette île d’origine volcanique inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco aura des conséquences sur l’environnement, Amsterdam étant un sanctuaire de biodiversité, située à proximité des quarantièmes rugissants. C’est par exemple le seul territoire des TAAF où pousse une espèce d’arbre (le Phylica arborea), déjà menacé par les anciennes activités humaines (pâturages, etc.). L’île est également un refuge pour de nombreux oiseaux et mammifères marins (otaries, éléphants de mer, etc.).
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