- AFP | Crée le 28.08.2024 à 08h35 | Mis à jour le 28.08.2024 à 08h35ImprimerL’idée du chef de l’État est "de trouver un Premier ministre qui incarne un changement de politique et un dépassement de la logique des blocs", indique un proche d’Emmanuel Macron. Photo Ludovic MARIN / AFPLe chef de l’État a entamé mardi de nouvelles consultations pour trouver un Premier ministre, cette fois sans le RN ni LFI, après avoir balayé l’option Lucie Castets et ainsi suscité l’ire de la gauche dont une partie appelle à manifester le 7 septembre contre ce qu’elle considère comme un "coup de force".
"Les travaux continuent. La porte est ouverte et je reçois tous ceux qui veulent bien venir continuer à œuvrer pour l’intérêt supérieur du pays", a commenté Emmanuel Macron, mardi, lors d’une brève déclaration à l’Élysée, en marge de la réception du Premier ministre irlandais Simon Harris. "L’idée c’est (de trouver) un Premier ministre qui incarne un changement de politique et un dépassement de la logique des blocs", indique un proche du président, soulignant une "volonté d’aller assez vite".
Contrairement aux rendez-vous organisés vendredi et lundi, ces nouvelles rencontres pour résoudre une crise politique inédite depuis des décennies se tiennent à l’écart des caméras. Selon son entourage, le chef de l’État a ainsi eu des contacts notamment avec ses alliés François Bayrou (Modem) et Édouard Philippe (Horizons), et a reçu des représentants du groupe centriste Liot (Libertés, indépendants, Outre-mer et territoires), qui compte 22 députés. M. Macron "a compris qu’il y a urgence à nommer quelqu’un, quelqu’un de politique, et qui ait une chance d’élargir le soutien parlementaire", a dit le chef de file des élus Liot, Stéphane Lenormand, après son rendez-vous à l’Élysée.
"Notre porte reste ouverte"
Une délégation des Républicains (LR) doit être reçue à son tour mercredi, dont Laurent Wauquiez. Ce dernier a jusqu’à présent exclu toute participation à une coalition, mais a cependant laissé entendre que, sous certaines conditions, son groupe pourrait ne pas voter contre le budget, observe le proche du président. La même source souligne que la patronne des députés frontistes Marine Le Pen, ne censurerait "pas systématiquement" un gouvernement "autre que purement NFP".
Présentée comme un épouvantail par ses adversaires macronistes et de droite, la France insoumise (LFI) de Jean-Luc Mélenchon n’a pas été conviée à ces nouvelles consultations. En revanche, "notre porte reste ouverte jusqu’au bout aux socialistes, écologistes et communistes", précise l’Élysée, qui tente ainsi d’enfoncer un coin dans l’unité affichée entre les partenaires du Nouveau front populaire.
La censure sur toutes les lèvres, ou presque
Dès lundi, le Premier secrétaire du PS Olivier Faure avait affirmé qu’il n’irait pas à l’Élysée pour le deuxième round de discussions, et que les députés socialistes voteraient une motion de censure contre tout autre gouvernement que celui du NFP. Un point sur lequel le PS s’est divisé mardi lors d’un bureau national, les courants minoritaires appelant à ne pas barrer la route d’emblée à un gouvernement qui serait dirigé par une personnalité de gauche, non-membre de cette alliance.
Depuis que l’Élysée a formellement refusé lundi au nom de la "stabilité institutionnelle" de nommer un gouvernement dirigé par la candidate du NFP Lucie Castets – qui serait selon lui "immédiatement censuré" à l’Assemblée nationale – de nombreuses voix à gauche expriment leur colère.
Casse-tête
Ce refus équivaut à un "coup de force", s’est indignée mardi LFI, qui avec plusieurs organisations syndicales lycéennes et étudiantes appelle à une "grande manifestation" à Paris le 7 septembre. "Nous voulons qu’un maximum de monde soit dans la rue" à cette date, car "la colère est immense", a commenté sur BFMTV la députée insoumise Aurélie Trouvé. "Quand Emmanuel Macron nous parle de stabilité, il se fiche du monde", a commenté de son côté sur BFMTV la patronne des écologistes Marine Tondelier. "Il confond la continuité institutionnelle et la continuité de ses politiques", a-t-elle ajouté, tandis que le communiste Fabien Roussel dénonçait dans Libération un "coup d’État" d’une "brutalité sans nom".
Dans ce contexte, hors de question pour la gauche de poursuivre les échanges avec un président qui "refuse de nous laisser mettre en place la politique qu’on propose", a affirmé Mme Castets. Pour l’heure, la solution du casse-tête politique ne semble pas en vue. Et le président n’a plus beaucoup de temps pour le résoudre.
Un budget doit en effet être présenté le 1er octobre à l’Assemblée. Et à plus court terme, son agenda est déjà bien rempli : il doit ouvrir mercredi soir les Jeux paralympiques à Paris, et s’envoler jeudi après-midi pour une visite en Serbie.
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